Loire L’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon « est un service quasi privé financé par le public

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Des anciens élus, des élus actuels, des membres d’associations des cantons de Saint-Just Saint-Rambert, d’Andrézieux-Bouthéon, de Feurs, de Montbrison et de Boën-sur-Lignon sont regroupés au sein de FoRezAgir. Cette association dit vouloir contribuer au débat local en privilégiant des réunions de proximité dans des lieux de vie des différentes communes du Forez.

Le dernier thème qui a été débattu lors de ces réunions concerne l’aéroport Saint-Etienne Loire à Andrézieux-Bouthéon. Beaucoup de Ligériens se posent la question de l’utilité de cet équipement qui a vu débarquer ou embarquer seulement 3 500 passagers en 2022. Or il faudrait 200 000 passagers pour parvenir à un équilibre budgétaire.

« L’aéroport est financé par des gens qui ne l’utilisent pas »

En attendant, depuis des années il faut combler le déficit de cet équipement en faisant appel chaque année à de l’argent public, soit 1 442 990 euros. Une somme répartie entre le conseil départemental (620 490 euros), Saint-Etienne Métropole (440 115 euros), Loire Forez (101 000 euros), Forez Est (64 935 euros) et la chambre de commerce et d’industrie (216 450 euros).

Pour le président de FoRezAgir, Jérôme Peyer, « l’aéroport est un service quasi privé financé par le public. Qui utilise l’aéroport  ? ». Il répond : « Des footballeurs de l’ASSE et des équipes visiteuses, quelques chefs d’entreprise et l’aéroclub ». Le président de FoRezAgir en déduit donc que « l’aéroport est financé par des gens qui ne l’utilisent pas ».

Construire une nouvelle prison  ?

L’association FoRezAgir voit dans ces dépenses d’argent public « une logique ruineuse qui n’apporte aucune retombée économique pour le territoire ». Jérôme Peyer propose que le syndicat mixte qui gère l’aéroport « abandonne toute ambition commerciale. Les élus du syndicat mixte doivent regarder la réalité du site en envisageant une reconversion de l’ensemble de la plateforme aéroportuaire en stoppant les travaux prévus ».

FoRezAgir propose des pistes. Parmi elles le retour en terre agricole de 100 hectares, la création d’un parc photovoltaïque sur les parkings et les parties inutiles de la piste, ou encore renaturer le site avec l’aménagement d’un bocage et de mares pour accueillir une faune et une flore. Face aux conditions déplorables de détention à la prison de La Talaudière dénoncé par l’Observatoire international des prisons, l’association forézienne relance le débat sur une nouvelle prison, estimant que le site de l’aéroport réuni toutes les conditions pour construire une maison d’arrêt.

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