Les onze espèces de poissons migrateurs fréquentant les côtes européennes sont toutes en voie d’extinction, impactant l’écologie des fleuves et rivières, la pêche et même des activités culturelles comme la gastronomie, le tourisme, la culture locale, révèle le programme européen Diades qui vient de se clore.
C’est un lent déclin, insidieux, pas vraiment perceptible par les humains. Au même titre que les oiseaux des terres agricoles, les poissons migrateurs fréquentant la façade atlantique du continent européen disparaissent dans des proportions similaires. 75% des populations qui partagent leur vie entre eau douce et eau salée ont disparu entre 1970 et 2016. « C’est pour mesurer l’impact de cette régression alarmante de ces poissons sur les activités humaines que les scientifiques de cinq pays concernés se sont regroupés », explique Patrick Lambert, chercheur à l’unité des écosystèmes estuariens à l’Institut national de la recherche pour l’alimentation, l’agriculture et l’environnement (Inrae). Le programme Diades a ainsi réuni pendant cinq ans des laboratoires d’Angleterre, d’Irlande, du Portugal, d’Espagne et de France pour se pencher sur des cas d’études comme les rivières Tamar, Frome et Taff au Royaume-Uni, le bassin de la Loire et le système Gironde-Garonne-Dordogne en France, les rivières du pays basque espagnol ou les bassins versants de l’Ulla, du Minho et du Mondego au Portugal. Leurs travaux viennent de se clore.
Ces neuf sites ont tous une histoire différente, un lien particulier avec le poisson migrateur, mais les impacts de la disparition progressive de ces espèces amphihalines se ressemblent. Qu’elles soient potamotoques (qui naissent en eau salée et grandissent en eau douce) comme l’anguille, le flet et le mulet-porc, ou thalassatoques (naissance en eau douce, croissance en eau salée) comme la lamproie marine, la lamproie de rivière, l’esturgeon européen, le saumon atlantique, la truite de mer, l’éperlan, la grande alose et l’alose feinte, toutes ces espèces ont une valeur importante pour les populations humaines. Pourtant, rien n’a vraiment été entrepris pour maintenir leur viabilité. « D’autant que leur cycle est très mal connu du fait de la difficulté d’observer leur migration, poursuit Patrick Lambert. Songez qu’on n’a toujours pas réussi à observer une[…]
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