Le « Cercle des enfants dirigeants d’entreprises familiales » (Cedef) a lancé sa 22^e implantation en France le mois dernier à Saint-Etienne. Cette association loi 1901 d’intérêt général vise à promouvoir et faciliter la transmission aux potentiels jeunes successeurs d’entreprises familiales. Des cercles animés par des professionnels « afin de construire un réseau de rencontres, d’échanges, d’outils et de savoirs spécifiques ».

Il y a les compétences techniques, comptables ou encore stratégiques. Il y a la dimension psychologique. Est-on bien armé dans la tête pour reprendre l’entreprise de ses parents en tous genres ? « Il faut avoir un sacré caractère pour reprendre les rênes de l’entreprise familiale. C’est un contexte forcément intime, avec ses questionnements particuliers. Notre activité ne consiste donc pas à former des managers mais à accompagner, conforter des successeurs potentiels dans leurs choix. Il y a un fondement psychologique dans notre démarche que l’on ne retrouve pas ailleurs. Quant à l’intérêt général, contribuer ainsi au maintien d’entreprises dans un giron familial, c’est donner plus de chances à leur pérennité dans un territoire, donc à l’emploi local », synthétise Claire Planton.

Revenue dans la Loire dont elle est originaire il y a un an, cette conseillère professionnelle en gouvernance d’entreprises, est depuis fin 2024 aussi une animatrice du « Cercle des enfants dirigeants d’entreprises familiales » (Cedef). Association loi 1901 d’intérêt général créée en 2019 en Vendée par Cécilia Laurent désireuse de succéder à son grand-père et à son père dans le Bâtiment. Elle est aujourd’hui présidée par Alain Moy, présent le 15 avril aux côtés de Claire Planton pour le lancement officiel à Saint-Etienne de sa 22^e implantation départementale via la Loire. Se revendiquant comme le « seul réseau en France qui permet aux successeurs d’entreprises familiales de partager, entre petits groupes de pairs, ce qu’ils vivent et ce qu’ils doivent résoudre sur le plan humain, émotionnel, affectif et relationnel », le Cedef a réuni une vingtaine de personnes – dirigeants, partenaires et mécènes – lors de cet afterwork appuyé par le CIC, son hôte.

L’échange d’expériences

Si le Cedef n’a pas pour raison d’être le bon usage des chiffres, il ne manque pas de pourcentages pour étayer l’enjeu de sa démarche : 83 % des entreprises françaises toutes tailles confondues appartiennent à un gouvernance majoritairement familiale – 50 %des ETI / 75 % des PME – pour 13 millions de salariés, 50 % des emplois des PME, 60 % du PIB. Or, la moitié de ces sociétés seront à transmettre à l’horizon 2033, 65 % des dirigeants d’entreprises familiales envisagent de la transmettre à un membre de la famille. Mais 47 % des dirigeants de 60-69 ans et 36 % des dirigeants de + 70 ans n’ont pas formalisé de plan de cession ou de succession. Enfin, pour se comparer une fois de plus à nos voisins d’Outre Rhin, 17 % des entreprises familiales françaises sont finalement transmises dans la sphère familiale, contre 65 % en Allemagne.

Dans l’objectif donc « d’identifier et préparer la prochaine génération à jouer son rôle d’actionnaire et/ou à prendre la relève », créer « un environnement propice à dépasser les conflits familiaux, la tension » entre la culture familiale et celle entrepreneuriale ou encore « appréhender pleinement l’impact des dimensions opérationnelle, émotionnelle et personnelle de la reprise », le Cedef invite à rejoindre un de ses « cercles ». Ces derniers consistent en des groupes d’une dizaine de participants maximum, réunis une dizaine de fois par an autour de thématiques, encadrés par un professionnel comme Claire Planton. « L’échange d’expériences est au cœur de notre démarche, ajoute celle-ci. Nous effectuons des visites et faisons, entre autres, appel aux témoignages de nombreux entrepreneurs du territoire témoignant de leur histoire personnelle comme ce fut d’ailleurs largement le cas d’emblée lors de notre soirée de lancement. »

Parmi ses outils d’accompagnement, le Cedef vient de créer « la Fresque d’entreprise familiale » dans la veine des « nombreuses fresques qui émergent aujourd’hui pour favoriser la prise de conscience et le partage d’expériences face aux grands enjeux contemporains (climat, numérique, biodiversité…) ». Elaborée par ses animateurs avec l’appui d’experts (avocats d’affaires, notaires, spécialistes RH, banquiers, etc.), il s’agit d’un atelier accessible à des groupes de 6 à 15 personnes, « offrant une vision à 360° des enjeux de la transmission. Conçue comme un jeu collaboratif de 2 h 30, elle propose un parcours à travers les thématiques essentielles liées à la succession ». Soutenu par une vingtaine de 20 partenaires à l’échelle nationale, le Cedef est aussi en quête de mécènes locaux.

La fonction de ecoparc-sologne.fr étant de collecter sur le web des articles sur le sujet de Les Affaires en Sologne puis les diffuser en répondant au mieux aux interrogations des personnes. L’équipe ecoparc-sologne.fr vous soumet cet article qui parle du sujet « Les Affaires en Sologne ». Cette chronique a été reproduite du mieux possible. Vous avez la possibilité d’écrire en utilisant les coordonnées fournies sur le site pour apporter des explications sur cet article qui traite du thème « Les Affaires en Sologne ». En consultant régulièrement nos contenus de blog vous serez informé des futures parutions.