« Quand nous avons pris notre retraite, nous voulions continuer à voir du monde et à avoir une activité, d’où l’idée d’ouvrir des chambres d’hôtes », confient Pascal et Claudine Vittet. Ni une ni deux, le couple de septuagénaires quitte la région parisienne pour s’installer au milieu des châteaux de la Loire, aux portes de Blois, Chambord et Cheverny. « Nous avons acheté une maison datant du XVIIIe siècle et avons fait deux ans de travaux avant d’ouvrir nos trois chambres d’hôtes en 2017 », raconte-t-il.
Les motivations de Catherine Roussel et de son mari pour ouvrir leurs gîtes ont été toutes autres. « Agriculteurs dans le Cantal, on voulait diversifier nos revenus et laisser quelque chose à nos enfants », raconte la quadragénaire. Pour réhabiliter deux moulins, les travaux ont coûté près de 580 000 euros, mais le couple a obtenu 140 000 euros d’aide de la région et a contracté deux prêts. Pour un résultat magnifique puisque les deux gîtes ont été labellisés 4 épis. C’est aussi pour compléter leurs revenus que Céline et Stéphane Séguy, agriculteurs en Dordogne, ont restauré une maison de famille pour créer un gîte pouvant accueillir jusqu’à 15 personnes. « On a investi 400 000 euros et il nous faudra une quinzaine d’années pour rentrer dans nos frais », confient les quinquagénaires.
« Gîtes de France, c’est une marque rassurante pour les clients »
Une aventure un peu folle pour ces trois couples, qui avaient besoin d’être soutenus pour se lancer. « On voulait être accompagnés par des professionnels du tourisme. C’est pour cela qu’on a choisi d’adhérer à Gîtes de France. Ils nous ont donné plein de conseils pour l’agencement de la bâtisse », indique Céline. « Gîtes de France, c’est une marque rassurante pour les clients », estime aussi Catherine.
« Notre cotisation annuelle est de 280 euros et la commission sur les réservations est de 12 %. J’estime que ce n’est pas énorme, sachant qu’on bénéficie de réunions d’information et de multiples animations par le réseau, en plus de tous les conseils qu’il nous donne. C’est aussi un label de qualité », indique de son côté, Pascal.
« On ne prend pas les touristes pour des pigeons »
Et les propriétaires ne regrettent pas de s’être lancés. « Nos moulins sont loués 9 mois sur 12. Et beaucoup de touristes reviennent », se félicite Catherine, qui propose ses hébergements à partir de 475 euros la semaine. Les chambres d’hôtes du couple Vittet cartonnent aussi : « On a vendu 370 nuitées l’an dernier et on ferme tout l’hiver pour prendre des vacances », se réjouit-il. Et même si le gîte des Séguy qui ouvrira en mai est proposé à partir de 2 000 euros la semaine, les réservations s’envolent déjà : « On est quasiment complet cet été. Il faut dire que les gîtes aussi grands sont rares », commentent-ils.
Si chacun reconnaît l’investissement en présence et en temps que cette activité demande, les satisfactions personnelles sont aussi nombreuses. « C’est un plaisir de recevoir les gens et de leur faire découvrir notre région », soulignent les Séguy. « On ne prend pas les touristes pour des pigeons. On les invite aussi à voir nos vaches, à discuter de notre métier et à partager un gâteau ensemble », raconte Catherine. « On partage certaines valeurs avec nos clients qui sont généralement des gens curieux, qui aiment, la nature, le terroir et le contact humain », s’enthousiasment les Vittet.
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