Faudra-t-il, comme avec l’eau, être au pied du mur pour obtenir, ne serait qu’une prise de conscience relative ? La FDSEA 42, plus particulièrement la section laitière Loire du syndicat agricole actuellement s’en désespère et tente d’attirer l’attention médiatique. Dans un communiqué envoyé aux rédactions locales le 28 juillet, elle tire la sonnette d’alarme sur l’avenir de sa filière qui occupe traditionnellement le plus les agriculteurs dans la Loire. Mise à mal de manière structurelle, elle continue à encaisser, année après année, les coups climatiques, sanitaires et économico-sociaux. Résultat : « Si l’on regarde l’évolution des courbes de production depuis 10 ans, la dynamique est très clairement négative. En avril par exemple, la baisse des volumes à l’échelle nationale était de 2,1 % par rapport à avril 2022. » Pour la FDSEA, ce recul a pour raison la plus évidente celui de l’activité même, du nombre d’exploitants et de têtes de bétail.
Vers la perte de souveraineté alimentaire en 2030 ?
D’une situation absurde de surproduction, la France pourrait basculer d’ici quelques années dans une inédite dépendance alimentaire : « Et cela risque d’arriver bien plus vite qu’on ne le croit. En se basant sur les données de France AgriMer, le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière alerte sur des perspectives d’autosuffisance particulièrement inquiétantes d’ici l’horizon 2030 ! » A l’occasion d’une manifestation toutes filières confondues à Saint-Etienne en février, If avait consulté le recensement agricole décennale publié par la Draaf. De 2010 à 2020, le recul du nombre d’exploitations a été spectaculaire et dans toutes les « spécialités » (entendre principale production) ou presque dans la Loire : – 32 % d’exploitations laitières, – 21 % d’élevages bovins viande, – 30 % de bovins mixtes, – 45 % d’élevages ovins/caprins, – 59 % de porcins et/ou volailles, – 51 % d’exploitations fruitières. Seules les « grandes cultures » (+ 9 %) et l’horticulture/maraîchage (+ 4 %) ont progressé.
Aussi, les producteurs de lait alertent « sur la nécessité d’agir ». Tout d’abord, les acteurs « des filières agroalimentaires sur la nécessité d’avoir une véritable démarche constructive sur le prix des produits. Le fait que les producteurs servent toujours de variable d’ajustement revient à scier la branche sur laquelle distributeurs et industriels sont pourtant assis ». Alerte vis-à-vis du législateur ensuite : « La surenchère réglementaire conduit tout simplement la France à sacrifier son agriculture, la plus vertueuse au monde, alors qu’elle remet par voie de conséquence son alimentation aux mains de pays bien moins regardants. » Les agriculteurs réclament « des clauses miroirs ». Ils se tournent aussi vers les consommateurs et appellent à leur responsabilité car, oui, « déléguer notre alimentation à autrui serait folie ».
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