Le tourisme est un sujet économique majeur pour la France, premier pays touristique au monde. Le secteur compterait pour 8 % du produit intérieur brut (PIB) selon le ministère de l’Economie. Et bonne nouvelle, même si les Asiatiques font toujours défaut en ce début 2023, la dynamique est bonne. Mais qu’en est-il en Centre-Val de Loire, où les châteaux royaux ont tout de même du mal à compenser l’absence de la mer et de la montagne ?
Cela n’a pas empêché 12 millions de personnes de visiter la région l’an dernier, contre 9,2 millions avant Covid. Les musées et monuments ont compté 8 millions d’entrées (+25 % depuis 2016). Soit, selon le conseil régional, 3,4 milliards d’euros de consommation et 5 % du PIB. “Nous sommes la région avec la plus forte hausse de fréquentation depuis le Covid”, a lancé, en avril, Harold Huwart, vice-président du conseil régional en charge de la question.
Si les emplois touristiques (33.700 selon le conseil régional) se situent en bas du tableau national (4,5 % des emplois totaux selon l’Insee en 2019, contre 6,1 % en France de province), cette part augmente.
N°1 des emplois touristiques culturels
Les emplois liés au patrimoine sont d’ailleurs plus élevés qu’ailleurs : ils représentent un emploi touristique sur dix. Ce sont les salariés des châteaux (3,9 millions de visiteurs en 2022), à commencer par Chambord (plus d’un million d’entrées), des cathédrales (1,5 million à Chartres), des musées, des beaux villages de France, des maisons d’écrivains (Ronsard, Balzac, Proust, Sand, Rabelais)…
Le tourisme culturel bénéficie, de plus, depuis 2019, des événements labellisés “Nouvelles Renaissances”. Le festival Archipel verra d’ailleurs le jour, dans ce cadre, à l’automne : des sites accueilleront des œuvres de la collection du Centre Pompidou de Paris. La région espère, en outre, que la candidature de Bourges, en tant que capitale européenne de la culture en 2028, sera retenue. Cela pourrait se traduire par un afflux de visiteurs, jusqu’à 1,5 million, selon Harold Huwart.
Archipel, un nouveau festival en région Centre-Val de Loire en lien avec le Centre Georges-Pompidou
Le tourisme régional est aussi porté par les loisirs : le zoo de Beauval (parmi les plus beaux du monde) est ainsi le site le plus visité de la région, avec 2 millions d’entrées l’an dernier (+25 % par rapport à 2019).
Le zooparc de Beauval s’est doté d’une volière sud-américaine, ouverte le 15 avril.
Autre atout : la nature et les activités de plein air, à commencer par la Loire, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. L’an dernier, la Loire à vélo a totalisé 1,2 million de vélo, une hausse de 14 % par rapport à 2019. L’ambition des élus régionaux est de faire du Centre-Val de Loire la première région de tourisme à vélo, grâce à ses 4.500 kilomètres de parcours. 857 prestataires sont labellisés Accueil Vélo.
Ambition tourisme 2030
Patrimoine, “jardin de la France”, tourisme vert, “slow tourisme”, art de vivre, oenotourisme… figurent en bonne place du plan “Ambition tourisme 2030” de la Région, seule détentrice désormais de la marque “Val de Loire”.
Il s’agit d’accompagner les transitions écologiques et numériques et, bien sûr, de renforcer les atouts afin d’attirer, tout au long de l’année, davantage de touristes, au-delà, si possible, de cinq nuitées.
Ce sont, avant tout (à 72 %), des Français, dont un quart de Franciliens, puis des Européens (Allemands, Britanniques, Belges, Néerlandais en priorité). La clientèle étrangère est plus dépensière : 87 euros par jour en moyenne contre 62 euros pour les Français (contre 56 € en moyenne nationale).
Encore faut-il pouvoir proposer des hébergements à la hauteur pour les dix millions de nuitées (hors Airbnb) comptées en 2022, soit une hausse de 10 % depuis 2016. Selon l’Insee, le Centre-Val de Loire abrite 627 hôtels (dont douze cinq étoiles), 223 campings (dont six cinq étoiles) et 49 autres hébergements collectifs.
Ouvrir les portes des entreprises
La région veut aussi développer le tourisme d’affaires et de savoir-faire. En incitant davantage d’entreprises à ouvrir leurs portes au public, au-delà des trente-cinq adresses répertoriées par l’association Entreprise et découverte : centrales nucléaires, chocolaterie Alex Olivier, atelier Saint-Michel, ateliers Loire… En 2024, ce sera aussi le cas de la future usine de la vinaigrerie Martin-Pouret, près d’Orléans.
La chocolaterie Alex Olivier, dans le Loiret, propose un parcours de visite des plus savoureux
Le plan Ambition tourisme 2030 met, par ailleurs, l’accent sur les innovations, avec la création d’un “lab régional”. Le secteur voit, en effet, naître des start-up, comme Incahoots production, qui permet, notamment aux handicapés, de visiter les sites de façon virtuelle, ou se développer de plus anciennes. Le cariste Be my bus (Darbier, à Amilly dans le Loiret) participe ainsi au programme d’accélération tourisme de la banque publique Bpifrance.
Deux exemples parmi tant d’autres qui favoriseront un peu plus le rayonnement du Centre-Val de Loire !
Carole Tribout
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