« C’est de pire en pire. » Dans son bureau situé au cœur de Cluny, Sylvie Mougin, déléguée départementale du syndicat Unic, enrage. En Saône-et-Loire, la pénurie d’inspecteurs du permis de conduire continue de générer des casse-tête et des tensions dans les auto-écoles. « La situation est critique », juge-t-elle.
Selon le syndicat, le département ne compte actuellement que six inspecteurs, dont un en arrêt maladie depuis plusieurs mois. Conséquence, il y a de moins en moins de créneaux pour passer l’examen. Ce qui fait exploser les délais d’attente des permis, devenus « insoutenables.
À Chalon-sur-Saône, il y a six mois d’attente pour une première présentation et un an en cas d’échec », relate Sylvie Mougin, lisant un mail envoyé par un confrère.
« À Louhans, c’est critique aussi, poursuit-elle. En janvier, une grosse auto-école n’a eu que 54 places pour l’examen alors que son besoin était de 160 places. »
Ces délais à rallonge suscitent des tensions chez les clients des auto-écoles. « On reçoit tous les jours des messages de jeunes ou de leurs parents qui ne comprennent pas ces délais et veulent une place », affirme Marie-Ange Lieven, installée à Cluny.
Économiquement, la situation actuelle place ces entreprises dans des situations difficiles. « Nous sommes au bord du gouffre, insiste Sylvie Mougin. Les clients ne veulent pas payer des heures sachant qu’ils ne pourront pas passer le permis rapidement. Personnellement, j’ai perdu une centaine d’heures en trois mois par rapport à l’an passé. »
Des renforts d’inspecteurs
Les services de l’État sont bien entendu au courant de cette situation. « Il faut retrouver une capacité d’examen qui soit plus conforme à nos besoins sur le territoire », avait affirmé Yves Séguy en janvier dernier dans nos colonnes. Pour « colmater ce déficit (N.D.L.R. : d’inspecteur) », le préfet indiquait avoir « demandé un quota d’heures supplémentaires pour les examens » et en appelait à « la solidarité interdépartementale ».
Depuis janvier, il y a bien eu des renforts ponctuels d’inspecteurs venus d’autres départements pour faire passer des examens en Saône-et-Loire. Des fonctionnaires de Haute-Saône, des Alpes-Maritimes, de l’Isère, de l’Aube ou encore de la Meuse sont intervenus en Saône-et-Loire. « Pour le mois de mars, ces renforts ont permis de compenser l’équivalent de plus d’un équivalent temps plein », écrit la cellule de suivi des autos-écoles dans un document que Le JSL a pu consulter.
Pétition
Pour Sylvie Mougin, ces renforts ne sont que des « rustines. Ce qu’il faut surtout, c’est augmenter le nombre d’inspecteurs du permis de conduire dans le département pour répondre à une demande croissante ».
Une pétition, transmise à la centaine d’auto-écoles du département, vient d’être lancée. « Les premiers courriers signés par les clients et les responsables des auto-écoles sont arrivés sur le bureau du préfet », annonce Sylvie Mougin.
La fonction de ecoparc-sologne.fr étant de collecter sur le web des articles sur le sujet de Les Affaires en Sologne puis les diffuser en répondant au mieux aux interrogations des personnes. L’équipe ecoparc-sologne.fr vous soumet cet article qui parle du sujet « Les Affaires en Sologne ». Cette chronique a été reproduite du mieux possible. Vous avez la possibilité d’écrire en utilisant les coordonnées fournies sur le site pour apporter des explications sur cet article qui traite du thème « Les Affaires en Sologne ». En consultant régulièrement nos contenus de blog vous serez informé des futures parutions.