Alors que le marché s’attendait à un repli plus important, l’inflation a stagné en septembre au Royaume-Uni, à 6,7% sur un an, restant à un plus bas depuis février 2022. Sa baisse a notamment été enrayée par les prix de l’énergie, selon les données publiées ce mercredi 18 octobre par l’Office national des statistiques (ONS). Les prix des produits alimentaires ont continué de baisser, tout comme ceux des meubles et des articles ménagers. Cette diminution a toutefois été contrecarrée « par la hausse des prix des carburants et des hôtels », indique Grant Fitzner, économiste de l’ONS, sur X (ex-Twitter).
L’inflation a connu en août un petit repli surprise, restant toutefois la plus élevée des pays du G7, après un ralentissement marqué le mois précédent. La stagnation affichée en septembre déçoit les attentes du marchés, anticipant un nouveau recul, à 6,6%.
« Les prix de l’énergie sont réapparus comme un risque à la hausse pour l’inflation. Les prix du pétrole brut ont augmenté de plus de 20% depuis juin, tandis que les prix du gaz au Royaume-Uni sont au plus haut depuis février », résume l’économiste de KPMG Yael Selfin.
Les cours du pétrole ont notamment été soutenus ces derniers jours par les craintes que la guerre entre Israël et le Hamas se propage jusqu’aux pays voisins.
Mais « d’autres facteurs externes », notamment au niveau des chaînes d’approvisionnement mondiales, « favorisent une baisse de l’inflation des biens » et les mouvements des prix à la production « laissent présager un nouveau ralentissement (des hausses de prix) dans les mois à venir », selon l’économiste.
« Comme nous l’avons constaté dans d’autres pays du G7, l’inflation chute rarement de manière linéaire, mais (…) nous nous attendons toujours à ce qu’elle continue de baisser cette année », a réagi dans un communiqué le ministre des Finances Jeremy Hunt, ce qui est crucial selon lui pour « alléger la pression sur les familles et les entreprises ».
Une politique monétaire restrictive
La Banque d’Angleterre (BoE) vise une inflation à 2%. Et pour mener à bien cet objectif, l’institution financière mène une politique de taux d’intérêt élevés. Au Royaume-Uni, « la politique monétaire est restrictive, mais elle doit l’être, car si nous ne parvenons pas à ramener l’inflation à son objectif de manière durable, les perspectives seront pires », a averti le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, vendredi dernier à l’occasion de la réunion annuelle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire internationale (FMI) qui s’est tenu à Marrakech. « Je pense que nous avons fait, particulièrement ces derniers mois, de solides progrès » dans la lutte contre l’inflation, a-t-il assuré, estimant cependant que « le dernier kilomètre sera le plus difficile ».
La Banque d’Angleterre a relevé 14 fois son principal taux directeur, avant d’opter pour une pause en septembre et de le laisser à 5,25%, au plus haut depuis début 2008. Mécaniquement, les coûts d’emprunt ont grimpé au Royaume-Uni, aggravant la crise du coût de la vie. « Cela a évidemment un effet sur les perspectives d’activité », reconnaît le gouverneur de l’institution financière, qui admet que celles-ci sont « plutôt moroses » au Royaume-Uni. Pour autant, la BoE ne prévoit pas de récession.
Une dette britannique alourdie
Vendredi dernier, le ministre des Finances britannique a estimé sur la chaîne Sky News que la situation financière de l’État britannique s’est détériorée, à cause de la flambée des taux d’intérêt. Et pour cause, elle alourdit considérablement le poids de la dette de l’Etat.
« Les chiffres sont sans aucun doute pires qu’au printemps », lors du précédent budget du gouvernement, a-t-il déclaré. « Notre intérêt de la dette devrait atteindre 20 à 30 milliards de livres de plus cette année que nous le prévoyions au printemps », a poursuivi le ministre.
Ces dernières semaines, il s’est refusé à promettre des baisses d’impôts malgré la pression d’une partie des Conservateurs. Interrogé sur la chaîne de télévision britannique sur sa prochaine présentation budgétaire, prévue le 22 novembre, le ministre a répondu qu’il pourrait y avoir à la fois de bonnes et de mauvaises nouvelles. L’économie britannique s’est montrée « beaucoup plus résiliente que presque toutes les organisations internationales ne l’avaient prédit ».
Un marché du travail résilient
Dans un contexte économique morose, le marché du travail britannique s’offre tout de fois une bonne nouvelle. Les salaires grimpent désormais plus vite que les prix à la consommation. Les pénuries de travailleurs, qui ont pesé sur nombre d’entreprises ces deux dernières années depuis la reprise économique post-pandémie s’atténuent. L’ONS a ainsi publié des chiffres sur le nombre d’emplois à pourvoir. Ceux-ci continuent à reculer, à 988.000 pour juillet à septembre, soit 43.000 personnes de moins qu’au deuxième trimestre.
« C’est une bonne nouvelle que l’inflation recule et que les salaires réels augmentent, afin que les gens aient plus d’argent » disponible, a commenté Jeremy Hunt, ajoutant que « pour poursuivre ces progrès, nous devons nous en tenir à notre plan de diviser l’inflation en deux ».
Avec AFP
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