Elle a un bien joli nom, mais la flavescence dorée est un véritable cauchemar pour les vignerons. Cette maladie transmise par l’insecte Cicadelle est d’habitude peu présente en Indre-et-Loire. Néanmoins, depuis quelques années, certainement à cause du réchauffement climatique, on a remarqué son apparition, par exemple récemment dans le secteur de Bourgueil. Pour endiguer l’épidémie, les vignerons du Chinonais ont fait une prospection collective dans leurs vignes ce mardi matin.
Au domaine de la Marinière, le lieu de rendez-vous, on distribue des tracts décrivant les symptômes de la maladie. Les vignerons du secteur de Panzoult s’apprêtent à passer dans leur domaine. « Vous avez tous compris l’effet boule de neige de la maladie ? Si ça s’implante et qu’on ne le voit pas, dans deux ou trois ans, c’est 10%, 20%, 30 % du vignoble qui sera atteint et la seule solution, c’est l’arrachage. Donc il faut à tout prix tuer le truc dans l’œuf », déclare Jean-Martin Dutour, président de l’appellation Chinon.
« C’est la vie du cep et du vignoble qui est en jeu «
La flavescence dorée est fatale pour le pied infecté puisqu’il n’existe pas de traitement. En revanche, la Cicacelle, l’insecte qui véhicule la maladie peut être éradiqué. D’où l’importance de prospecter dans les vignes dès maintenant. Si un pied est infecté, la parcelle et celles aux alentours pourront être traitées au printemps prochain avec de l’insecticide.
Dans ses vignes, Emilien Desbourdes, du domaine de l’Arpenty, est à la recherche d’éventuels symptômes. « On va voir les feuilles qui vont devenir rouges un peu cloquées. Le bois ne va pas aoûté, c’est-à-dire qu’il va rester vert, et les grappes ne vont pas se développer. Quand on a l’ensemble de ces symptômes là, on prend ça très au sérieux. C’est la vie du cep et du vignoble qui sont en jeu. »
La maladie est très contagieuse. La prospection collective est donc nécessaire pour détecter le moindre signal et agir pour l’ensemble du vignoble. Clothilde Pain, du domaine de la Commanderie, n’a pour l’instant vu aucun cas dans sa parcelle. Elle est donc plutôt rassurée. « Pour le moment, on cherche mais on espère tous ne pas en trouver finalement. Mais bon, c’est très important quand même. D’être un peu pointilleux et ne pas hésiter à s’arrêter et prendre le temps. »
Toutes les vignes concernées
A la fin de la prospection, entre deux et trois pieds de vigne sont suspectés d’être atteint par la maladie. Des analyses seront faites pour confirmer ou non la présence de la flavescence dorée. L’objectif de la matinée était d’avoir prospecté 50% des parcelles du Chinonais et de faire les 50% restant l’année prochaine. A l’échelle régionale, c’est 10% des parcelles qui doivent être inspectées.
Les vignerons jettent aussi un petit coup d’œil aux vignes de « décor », sur les rond points par exemple, aux friches et même chez les particuliers qui ont des pieds dans leur jardin.
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