Selon le bilan 2024 de l’Association régionale pour l’emploi des cadres (Apec), ce marché ne s’est pas vraiment mieux comporté que celui de l’emploi en général, l’an dernier. Les recrutements, dans la région, ont reculé de 10 %, avec 6.690 embauches. En fin d’année, 16.960 cadres cherchaient un emploi en Centre-Val de Loire, dont 3.220 âgés de 55 ans et plus.

Seule note positive, entre les entrées et les départs, le solde net est supérieur à celui de 2023, avec 2.240 postes créés. 

Selon Nicolas François, délégué régional de l’Apec, « ce recul est d’une intensité légèrement supérieure à celle observée à l’échelle nationale (-8 %). Cette baisse de tension est notamment liée à certaines activités industrielles (mécanique-métallurgie), de services (ingénierie, R&D) ou encore dans le commerce interentreprise. »

Beaucoup d’industriels, peu d’informaticiens

Dans le top 5 des métiers qui recrutent, dans la région : les études R&D (20 %), la production industrielle et les chantiers (16 %, soit le double de la France hexagonale), le commercial et le marketing (15 %), les services techniques (11 %) et l’informatique. Ce dernier métier ne représente que 9 % des recrutements régionaux alors qu’il monte à 21 % en France !

Le top 10 des métiers qui recrutent le plus en ce début d’année sont, dans l’ordre décroissant : qualité, comptabilité, représentation commerciale et promotion des ventes, process, méthodes et industrialisation, ingénierie d’affaires, pilotage en production industrielle, management commercial, management administratif et financier, infrastructures et systèmes informatiques, conduite de travaux.

6.360 recrutements de cadres prévus en Centre-Val de Loire en 2025, soit de nouveau un recul, à -5 %, à 36 % dans l’industrie, 26 % dans les services à forte valeur ajoutée.

À savoir avant de passer une annonce

Les cadres qui désirent changer d’entreprise citent en priorité ces trois critères : à 58 % l’équilibre vie personnelle et vie professionnelle, à 51 % la rémunération proposée et à 50 % l’intérêt des missions. La possibilité de télétravailler n’arrive qu’en fin de tableau, à 18 %.

45 % des cadres de Centre-Val de Loire ne seraient pas prêts à candidater à une offre d’emploi qui ne préciserait pas le salaire du poste.

Attachés à la région ? Peut mieux faire

64 % des cadres travaillant en Centre-Val de Loire se disent attachés à la région dont 21% se disent très attachés à cette région. C’est le plus bas score national derrière l’Île-de-France. Le plus haut pourcentage (90 %) est atteint par la Bretagne. Parmi les points faibles du Centre-Val de Loire, 48 % des cadres interrogés citent le peu d’opportunités de postes les concernant. Le point le plus fort est le cadre de vie et les activités.

En France, le marché de l’emploi cadre a reculé de 8 % en 2024, avec 303.400 recrutements. Cette baisse, note l’Apec, « est liée en particulier à la contraction des investissements des entreprises ». « Le coup d’arrêt est particulièrement sensible dans les services à forte valeur ajoutée (-10 %), traditionnels moteurs de l’emploi cadre, et notamment dans les activités informatiques (-18 %). L’industrie, le commerce et la construction affichent également un bilan en net retrait, tout comme l’ensemble des régions. »

« En 2025, le volume des recrutements de cadres devrait poursuivre sa baisse », à -4 %.

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