Il n’y a jamais eu aussi peu de bovins dans les Pays de la Loire. Les tous derniers chiffres des chambres de l’agriculture montrent même que l’érosion s’accélère : la région compte aujourd’hui 2. 150 000 bovins. En 5 ans, c’est 300.000 de moins. En ce qui concerne les vaches à viande, elles tournaient autour de 600.00 il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, le cheptel est passé sous la barre de 400.000.
« On a perdu l’équivalent du département du Maine-et-Loire en nombre de vaches » alerte Sébastien Valteau, le président d’Interbev (l’association interprofessionnelle du bétail et des viande) dans les Pays de la Loire, l’association interprofessionnelle du bétail et des viandes.
Mauvaise image et mauvaise rentabilité
Les causes sont multiples. « On souffre d’une mauvaise image, les vaches sont montrées du doigt comme des machines à polluer » dénonce d’emblée Christophe Sablé, éleveur laitier à Herbignac près de Saint-Nazaire et président de la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique. « Sans parler de la rentabilité. C’est de plus en plus dur de rentrer dans ses frais ».
« On ne travaille pas pour des prunes »
Christophe Sablé craint d’avoir encore à baisser les prix. « C’est la petite musique qu’on entend. Pour faire baisser le prix du panier de la ménagère, les industriels et la grande distribution sont appelés à faire un effort, mais on sait très bien que c’est nous les producteurs, qui paierons la facture ». Si tel est le cas, si les prix doivent baisser, l’éleveur annonce la couleur : « ce n’est pas une baisse du cheptel de 4% qu’il y aura dans les Pays de la Loire, mais bien plus. On ne peut pas travailler pour des prunes ».
« Nous mangeons toujours autant de viande »
La diminution du nombre d’exploitations et de bovins est liée bien souvent à des éleveurs qui partent en retraite sans trouver de successeur. « Il arrive aussi que certains jettent l’éponge« .
La réduction du nombre de bovins n’est pas, contrairement à ce que l’on pourrait croire, liée à une baisse de la consommation. Au contraire. « Les français consomment toujours autant de boeuf » souligne le président d’Interbev. Résultat : la France réduit ses exportations, sa souveraineté alimentaire avec et à l’inverse augmente les importations. « Quel paradoxe, quelle absurdité! » s’indigne encore Sébastien Valteau. « Nous ne pouvons pas entendre que nos vaches polluent d’un côté pour augmenter les importations de l’autre ». Même sans parler de l’empreinte carbone que génèrent ces importations, Interbev rappelle que le modèle agricole français « est l’un des plus vertueux au monde ».
Le « jaunissement » de la campagne sans les élevages
Enfin, avec la diminution des bovins, ce sont autant de pâturages et de bocages qui disparaissent. « Nous allons vers une jaunissement de la campagne, sans prairie et avec seulement des cultures céréalières » craint l’éleveur d’Herbignac. La profession espère pour commencer une mesure de défiscalisation pour sauver la filière. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire pourrait bien se rendre au sommet de l’élevage ce vendredi. Une certitude : il est attendu de pied ferme.
Reste un autre espoir : la solidarité interprofessionnelle. Un fonds de dotation a vu le jour dans la filière viande bovine, « qui permet à la fois de financer mais aussi d’accompagner au sens large les jeunes éleveurs » explique Sébastien Valteau. « Pour montrer aussi que c’est un beau métier ».
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