En ballotage défavorable face à l’ancien maire d’Orléans, Serge Grouard (Union de la droite-35% des suffrages au premier tour) qui lui a cédé son siège en 2015 pour gérer la campagne présidentielle de François Fillon de 2017, Olivier Carré (La République en marche-24%) déroule ses résultats sans emphase. L’ostentation n’est pas le style de cet ancien chef d’entreprise, proche d’Edouard Philippe, qui, avant d’être maire, occupait la fonction de premier adjoint en charge de l’urbanisme puis du numérique et de l’économie. Olivier Carré met ainsi en avant sa stratégie de renforcement des principales filières de l’agglomération orléanaise, l’agro-alimentaire (Tradival), la cosmétique (LVMH) et la logistique (Demeco), elles-mêmes reliées au CNRS local et à l’Université. Avec moins de 7% de taux de chômage (avant la crise sanitaire), Orléans fait figure de bon élève de la région Centre Val de Loire, elle-même en deçà des chiffres nationaux (8,3%). « Nous enregistrons en moyenne une dizaine d’implantations de grosses entreprises par an, se félicite le maire. Dernière en date, le distributeur Grand frais qui a installé récemment son entrepôt logistique à Saint-Cyr en Val. Sans conteste, le bassin d’emploi orléanais a connu une nette amélioration depuis deux ou trois ans ».
Outre l’emploi, l’autre fierté d’Olivier Carré en matière économique est l’ouverture du premier totem numérique de la région, Le LAB’O, en 2016. Même si Serge Grouard affirme que le projet a été incubé sous sa mandature, ce promoteur de la smart city peut se targuer de plusieurs avancées en matière de réduction de l’empreinte carbone. Orléans est ainsi à la pointe du transport propre avec une flotte de 180 bus qui devrait entièrement alimentée à l’électricité d’ici 2026.
Critiques de ses concurrents
« Les projets économiques de la droite et de LREM sont essentiellement tournés vers l’accueil des grandes entreprises et des groupes internationaux, déplore Jean Philippe Grand, candidat écologiste et rassembleur de la gauche orléanaise au second tour des élections municipales (19%). Toute l’action du maire actuel au plan économique a consisté par ailleurs à développer les centres commerciaux en périphérie, au détriment des magasins de centre-ville. Résultat, le commerce de proximité se désertifie avec un taux de vacance de 10% alors que la moyenne nationale n’est que de 6% ». Le candidat des Républicains à Orléans n’est pas plus tendre avec son ancien adjoint. Serge Grouard constate ainsi que la politique volontariste orléanaise des années 1970 et 1980 s’est tarie. « Il n’y a eu aucune action économique forte pendant la fin du mandat, déplore l’ancien maire de la ville, c’est notamment dû à la présence moindre d’Orléans dans les salons internationaux ».
Plan de crise post Covid 19
A suite de l’arrêt de l’économie loirétaine pour cause de covid 19, la priorité du maire et de ses challengers est évidemment de sortir de cette ornière conjoncturelle. Si le taux d’activité des entreprises de la métropole n’a reculé en moyenne « que » de 30%, Olivier Carré promet d’appliquer une politique de commande publique volontariste pour relancer l’activité. A la clé, l’accélération des chantiers prévus par la métropole en matière de rénovation thermique des logements privés mais aussi publics. Serge Grouard a lui aussi dans ses cartons un plan d’urgence pour soutenir le tissu économique. L’ancien maire prévoit notamment d’abonder sensiblement l’aide de l’Etat de 1.500 euros vis-à-vis des sociétés en panne de trésorerie depuis le confinement. Au programme également, la mise en place d’ici juillet d’une cellule de soutien et d’un guichet unique pour les entreprises. Ces mini plans Marshall, que prévoit aussi de mettre en place Jean-Philippe Grand, s’accompagnent d’une aide à l’unisson des cafetiers restaurateurs. Quelle que soit la couleur politique du prochain maire, tous promettent une exonération totale des droits de terrasses et d’enseignes jusqu’à la fin de l’année 2020.
Approche économique différentes
« Aidée par sa position géographique favorable, proche de Paris et située au cœur du nœud autoroutier de l’A10 et de l’A75, Orléans doit continuer à se montrer attractive pour favoriser l’emploi, poursuit Olivier Carré. Portée par la métropole, la future zone d’activité haut de gamme qui sortira de terre à Boigny sur Bionne en 2021 constitue à ce titre un élément clé de cette attractivité qu’il faut sans cesse renouveler ». Sans renier entièrement les résultats économiques de son ancien dauphin, Serge Grouard entend manifestement prendre de la hauteur, notamment au plan énergétique. Favori pour le scrutin du second tour, l’ancien maire affirme sa volonté de faire d’Orléans la première ville décarbonée de France d’ici trois ans. A la clé des investissement colossaux pour produire de l’énergie propre à destination des habitants, avec une première tranche d’investissement de l’ordre de 50 millions d’euros. Jean-Philippe Grand table lui sur deux axes pour développer l’économie métropolitaine. Le candidat de la gauche envisage d’une part un fort développement de l’agriculture, afin de retrouver une souveraineté alimentaire locale et biodynamique. Jean-Philippe Grand, dont les chances d’accéder aux affaires sont minimes, compte d’autre part mettre un frein aux futurs projets de centres commerciaux dans l’agglomération afin de favoriser le commerce de proximité.
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