« Il faut changer de regard sur la Haute-Loire. » C’est l’une de ses principales batailles depuis sa nomination à la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). Antoine Wassner vante l’image d’une Haute-Loire certes « rurale et agricole », mais avant tout « industrielle ». Tout récemment, celui qui est également dirigeant du groupe agroalimentaire Sabarot alertait sur la problématique du foncier industriel dans le département. « On voit fleurir beaucoup de zones pavillonnaires, mais de nombreux projets de zones industrielles sont à l’arrêt. Heureusement, des maires ont lancé des zones artisanales de leur propre initiative, comme celle qui abrite la future usine du groupe Thebault (avec 100 millions d’euros d’investissements, NDLR) sur le Parc d’activités sud Auvergne, à Lempdes-sur-Allagnon. Mais, il y a aussi de nombreux projets à l’arrêt comme celui de Bramard sur la commune de Saint-Didier-en-Velay. On ne peut pas autoriser la construction de zones pavillonnaires et ne pas laisser de place pour les industriels et les artisans. Il faut comprendre que le territoire en a besoin », soutient-il.
« Faites confiance aux entrepreneurs ! »
Antoine Wassner alerte sur le manque d’espace à venir. « C’est le foncier qui bloque aujourd’hui, car, d’ici cinq ans, il n’y aura plus de disponibilité dans les zones d’activités existantes. Maintenant, il faut se dire qu’il faut faire de la place pour l’industrie. Le foncier résidentiel est exponentiel par rapport à l’industriel. En Haute-Loire, il y a peu, voire plus de friches industrielles à réhabiliter. Nous n’avons pas le choix. Si nous voulons pérenniser les entreprises, sécuriser leur emploi, il faut être capable de leur permettre de grandir ou d’évoluer. »
S’il peut sembler assez alarmiste, le président de la CCI 43 assume : « Faites confiance aux entrepreneurs, on peut faire quelque chose. L’État, les intercommunalités et la Région Auvergne Rhône-Alpes sont derrière nous », plébiscite Antoine Wassner.
Des chauffeurs routiers venus d’ailleurs, faute de place
Il est vrai que de nombreuses zones artisanales et industrielles du département affichent aujourd’hui complet ou presque. Certes, c’est un facteur de la bonne santé des entreprises altiligériennes, mais grand nombre d’entre elles ont aussi envie de se développer et donc de s’agrandir. Et beaucoup sont freinées dans leur démarche par ce manque de surfaces à bâtir.
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