100 millions. C’est le nombre de jeunes filles qui rateraient une semaine d’école par mois par manque de protections périodiques et/ou manque de moyens pour s’en procurer, estime l’association Règles Élémentaires.
« On a un rôle de prévention et d’aide »
Un chiffre qui touche Catherine Condamin, conseillère conjugale et familiale au Planning familial 43.
« On considère que c’est un enjeu de santé publique et de solidarité. Beaucoup de femmes ont un accès difficile à ces produits pour des raisons financières », confie-t-elle. C’est pourquoi l’association choisit de lancer une collecte dans les Intermarché de Monistrol-sur-Loire et d’Yssingeaux les 29 et 30 septembre.
La volonté du Planning familial 43 et de Catherine Condamin est de réduire ce nombre et de venir en aide aux personnes dans ce besoin précis en Haute-Loire. Pour ce faire, près de 70 séances d’éducation à la vie affective et sexuelle sont mises en place dans les établissements scolaires.
« On répond aux questions concernant la précarité menstruelle également. On a vraiment un rôle de prévention et d’aide », assure Catherine Condamin. Par exemple, si une personne qui se présente au Planning familial n’a pas de quoi se procurer des protections périodiques, « on leur achète, c’est aussi notre mission », confie-t-elle.
Une ambiance familiale et solidaire qui permet, même aux plus jeunes, de trouver refuge. « Ça porte atteinte à la dignité, à l’insertion et aux jeunes filles dans leur confiance en elle. L’idée, c’est vraiment de leur faire comprendre qu’on est là », explique la conseillère.
Une mission solidaire
Une première collecte qui est née grâce aux bénévoles, « sans eux, on n’existerait pas. Ils ont eu l’idée de créer cette collecte et on peut la mettre en place grâce à leur présence aussi », informe Catherine Condamin.
Ce sont une vingtaine de bénévoles que vous pourrez retrouver à tour de rôle aux deux points de collectes mais également au siège de l’association dans la commune monistrolienne.
Tout ce qui aura été donné durant ces deux jours sera partagé entre différents acteurs : « Nous sommes en relation avec certaines associations, des facultés, lycées et collèges pour justement leur distribuer ce qu’on pourra collecter » détaille la conseillère conjugale et familiale.
Pour cette première, pas de chiffre espéré mais « plus on a et mieux c’est », termine Catherine Condamin, pleine d’espoir pour ces femmes et jeunes filles victimes de précarité menstruelle.
Intermarché de Monistrol : vendredi de 18 heures à 19 heures, samedi de 9 heures à 13 heures. Intermarché d’Yssingeaux : vendredi de 14 h 30 à 18 h 30.
La précarité menstruelle, c’est quoi ?
La précarité menstruelle désigne « les difficultés de nombreuses femmes et jeunes filles à se payer des protections hygiéniques à cause de leurs faibles revenus » (selon le Fonds des Nations Unies pour la Population).
La précarité menstruelle comprend aussi le poids financier des antidouleurs et se définit donc, globalement, par un manque d’accès aux protections hygiéniques en nombre suffisant pour s’assurer une hygiène décente, due à un manque de moyen matériel.
Dans le monde, ce sont plus de 500 millions de femmes touchées.
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