Moins de chômage, des offres d’emploi nombreuses… L’économie du Centre-Val de Loire toujours résiliente

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Comment se porte l’économie du Centre-Val de Loire à l’heure où l’inflation (qui reflue un peu), les difficultés de recrutement et les incertitudes géopolitiques gênent la visibilité ?

Pas si mal, selon la conférence de conjoncture qui s’est tenue mercredi 18 octobre à Citévolia, en présence de plusieurs acteurs économiques. Mais l’heure est à la vigilance, avec quelques signaux négatifs.

Croissance modérée

Selon François-Pierre Gitton, directeur régional de l’Insee, le nombre d’heures rémunérées, en Centre-Val de Loire, était en hausse de 1,2 % au deuxième trimestre, témoignant d’une « croissance modérée ».

Il a tout de même souligné des aspects plus négatifs, comme le recul de la fréquentation des hébergements touristiques, cet été. Et, surtout, la chute « brutale, vertigineuse » de la construction de logements neufs, avec, finalement, un retour à la moyenne.

Les bons chiffres de l’emploi

Selon Anouck Lavaure, directrice régionale de la Dreets (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités), l’emploi continue sa progression (+0,1 %, dans la région, au deuxième trimestre) « avec une amorce de retrait », notamment dans le Loiret et la construction. L’emploi industriel, en revanche, progresse.

Le Loiret a perdu deux cents postes au deuxième trimestre

« De 2019 à 2023, l’emploi, hors intérim, a progressé de 3 %, avec 27.000 emplois de plus. 40.000 emplois ont été créés depuis 2017 ».

Les offres d’emploi restent nombreuses, « en hausse de 40 % depuis fin 2019, mais la hausse se ralentit cette année. » Et, bien sûr, les difficultés de recrutement continuent de handicaper de nombreux secteurs, comme l’aide à domicile ou la restauration.

Moins de chômeurs de longue durée

Le taux de chômage reste « historiquement bas », à 6,7 %, avec une légère remontée de 0,1 % au printemps. Et le nombre de demandeurs d’emploi, cet été, était encore en recul de 4,8 % sur un an, avec une nouvelle particulièrement positive : « -35 % depuis 2021 pour les inscrits de longue durée. » La baisse est ainsi marquée pour toutes les catégories les plus en difficulté.

Recul de l’intérim

Au deuxième trimestre, l’intérim était encore en hausse de 0,3 % sur un an mais en recul par rapport au début de l’année. Un recul corroboré par Philippe Gobinet, président de la CCI et également vice-président de Prism’emploi.

« Le nombre d’intérimaires a reculé de 5,8 % en France en août et encore plus en septembre. Le recul est de 13,5 % dans le commerce, de 6,1 % dans les services, le transport et la logistique, de 5,4 % dans l’industrie. Le BTP ne baisse que de 0,3 %, mais le ralentissement des programmes aura des répercussions en 2024. »

Est-ce un signe avant-coureur d’un recul de l’emploi en général ? Peut-être pas. Le directeur de l’Insee a ainsi souligné que désormais les employeurs préféraient passer directement par le CDI plutôt que par l’intérim.

Davantage de PSE

En revanche, même si l’Urssaf ne constate pas de données catastrophiques, avec une masse salariale en augmentation de 6 %, d’autres signes pourraient annoncer des difficultés croissantes. Comme le nombre de plans de sauvegarde de l’emploi, passés de 24 en 2022 à 37 sur les neuf premiers mois de l’année. On est encore loin, toutefois, des 52 PSE de 2019, qui avaient touché 1.679 salariés, contre 549 cette année.

« Les trésoreries s’effritent »

Selon Christian Delhomme (après le départ de Marie-Agnès de Montbron en Nouvelle-Aquitaine, le nouveau directeur régional de la Banque de France arrive de Nice où il était directeur départemental), l’activité était en hausse en septembre, notamment dans les services et le second œuvre. La construction va plutôt mieux en Centre-Val de Loire qu’ailleurs.

« Les carnets de commande sont solides, mais s’effritent. » Les difficultés d’approvisionnement se sont calmées et les prix se stabilisent. Les trésoreries sont néanmoins dégradées. Les marges se réduisent devant la hausse du prix de l’énergie.

« L’économie régionale est résiliente », a conclu le directeur de la Banque de France, au diapason avec les autres orateurs.

Carole Tribout

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