Publié le 12 sept. 2023 à 9:13
Construction, maintenance des usines, nettoyage, réseaux, élagage… Dans tous les secteurs d’activité, la nacelle élévatrice est l’équipement à tout faire. La forte demande pour ces machines, tient aussi au cadre réglementaire, qui proscrit, pour des raisons de sécurité, l’utilisation d’échelles pour de nombreuses tâches.
Les nacelles contribuent à la forte croissance de Manitou, qui propose une trentaine de modèles capables de jucher des charges de 400 kg à des hauteurs de 10 à 28 mètres. Le groupe d’Ancenis (Loire-Atlantique), qui fabrique par ailleurs des chariots de manutention et des engins de terrassement, va donc investir 60 millions d’euros à Candé (Maine-et-Loire) pour y renforcer sa production de nacelles.
Intégrer la mécano-soudure
La marque rouge possède déjà deux usines de nacelles employant 270 salariés dans cette commune du Maine-et-Loire, la plus récente ayant été mise en service l’année dernière. L’industriel va construire 20.000 m2 supplémentaires adossés à cette usine récente.
Les travaux seront réalisés entre le début 2024 et la fin 2025 pour une mise en service début 2026. Une centaine d’emplois sera à pourvoir, principalement des logisticiens et une majorité de soudeurs.
L’investissement permettra d’accroître les capacités mais aussi d’intégrer la mécano-soudure, c’est-à-dire la fabrication des bras télescopiques ou articulés des nacelles, en amont de l’assemblage. Les nouvelles surfaces accueilleront aussi des activités de peinture, de logistique et d’usinage. L’importance des procédés mis en place, notamment des robots de soudure et des machines à commande numérique, explique le coût élevé du projet.
Absorber les pics
Ainsi renforcé, le pôle industriel de Candé, très tourné vers l’export, pourra mieux absorber les pics d’activité. « On a constaté, lors de la reprise, après la crise du Covid, une vraie limite de capacité en mécano-soudure chez nos sous-traitants », note Sylvain Jaguelin, vice-président du groupe chargé de l’unité nacelles : « L’internalisation de cette activité va nous permettre de réduire les tensions que peut rencontrer notre chaîne d’approvisionnement lors de fortes hausses d’activité. »
Ce projet s’inscrit dans un contexte favorable pour Manitou. Le groupe de 5.000 salariés a récemment publié, pour le premier semestre 2023, un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros, en hausse de 33 %. Et un quasi-doublement du résultat opérationnel courant, même si « les perspectives de nos marchés deviennent moins lisibles », nuance le directeur général, Michel Denis, notamment dans la construction.
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