L’association L214 a déposé plainte ce mercredi 23 avril à 11 heures, auprès du procureur de la République de Roanne, pour dénoncer de la cruauté envers les animaux visant l’abattoir public multi-espèces de Charlieu.
Pour étayer ses propos, l’association, comme elle en a l’habitude, a pu se procurer des images, des vidéos, via des lanceurs d’alerte, au sein de l’entreprise. Les images sont datées entre janvier et avril 2025, et dévoilent des scènes d’abattage forcément choquantes.
Des animaux égorgés conscients
Selon des extraits mis à disposition par l’association, on peut voir des animaux égorgés conscients malgré l’étourdissement préalable, des animaux brutalisés pour être dirigés vers la saignée. L’association explique : « Pour la première fois, de toutes les enquêtes de L214, des caméras ont été placées au sol, à l’entrée du box d’immobilisation des bovins et dans le dispositif d’étourdissement des cochons, donnant à voir les réactions des animaux au plus près. »
« Investigations administratives approfondies »
L’association dit demander au préfet de la Loire, Alexandre Rochette, « la fermeture immédiate de l’abattoir. Les images montrent les défaillances des services vétérinaires de la préfecture de la Loire dont l’une des missions est de s’assurer que l’abattage est conduit de manière à respecter la bientraitance des animaux avant et pendant l’abattage selon la réglementation en vigueur ».
L214 s’adresse encore à la préfète de la région, Fabienne Buccio, pour réclamer, « un audit de tous les abattoirs d’Auvergne-Rhône-Alpes. Charlieu est le troisième abattoir de la région que nous avons épinglé depuis novembre dernier ».
La préfecture de la Loire a répondu, « les services de l’État dans la Loire tiennent à exprimer leur vive préoccupation face aux éléments portés à leur connaissance. Dans le souci de la transparence et de la recherche de la vérité, ils se tiendront à la disposition des autorités compétentes et contribueront activement à l’enquête judiciaire en cours afin d’établir précisément les circonstances et les responsabilités ».
« Notre abattoir, comme tous les abattoirs, est suivi par la Direction départementale de la protection des populations »
En parallèle de cette procédure judiciaire, les services de l’État disent « diligenter dans les prochains jours des investigations administratives approfondies, qui, si les faits le justifient, aboutiront à des sanctions administratives complémentaires ».
Nous avons sollicité René Valorge, président de la communauté de communes Charlieu-Belmont Communauté, actionnaire de l’abattoir, sur ce dossier. « Je vais rester très sobre. Notre abattoir, comme tous les abattoirs, est suivi par la Direction départementale de la protection des populations. Ce suivi est très régulier. Elle est la seule à pouvoir apporter des réponses sur ce qui se passe à l’intérieur. Ici, comme dans toutes autres entreprises, il peut y avoir des anomalies. »
L’abattoir emploie une vingtaine de salariés. C’est un abattoir de taille modeste, utilisé souvent par les agriculteurs (ovins, porcins) pour de la transformation, les bovins étant destinés aux boucheries régionales.
Hervé Gonin, dirigeant de l’établissement, n’a pas répondu à nos sollicitations.
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