Le 1er mai, la boulangerie Pralus des halles Diderot, à Roanne, était contrôlée en infraction puisque deux employés du célèbre chocolatier-pâtissier étaient en poste en ce jour férié et chômé. François Pralus dénonce depuis ce contrôle « les méthodes de cow-boys des inspecteurs du travail ». « Mes employées ont été très impressionnées et stressées. Ce sont des jeunes femmes qui ont moins de 25 ans et qui ont vu arrivé trois hommes sur elles », a-t-il réaffirmé.
Sur place « pour soutenir les inspecteurs livrés à la vindicte populaire »
« Un inspecteur du travail est libre d’agir dans son activité et libre dans les suites des contrôles qu’il effectue. Lorsqu’il présente sa carte professionnelle, il doit avoir accès à l’intégralité des locaux. Entre 70 et 80 contrôles ont été menés dans le Roannais dont d’autres entreprises en infraction, c’est le seul incident qu’on nous a rapporté », rappelle Mamadou Sow, délégué général du SYNTEF-CFDT (syndicat national du travail de l’emploi et de la formation).
Avec son délégué général adjoint, l’inspecteur du travail Mathieu Marcinkiewicz, le représentant syndical s’est rendu à Roanne, mercredi 7 mai, « pour soutenir les inspecteurs livrés à la vindicte populaire alors qu’ils n’ont fait que leur travail ». Pour Mamadou Sow, il est « inacceptable qu’un patron en infraction donne sa version des faits, d’autant plus quand elle est fausse, et alors que les fonctionnaires sont tenus à la réserve ».
Les inspecteurs du travail « sont en état de choc »
Selon lui, « des termes très durs ont été employés » contre ceux qui ont contrôlé la pâtisserie roannaise. « Ils sont en état de choc », reprend le syndicaliste. François Pralus reconnaît d’ailleurs que « sur les caméras, on voit qu’il y a eu des altercations avec les clients. Je n’étais pas présent à ce moment-là, je ne sais pas ce qui a été dit », précise-t-il.
À son arrivée, les inspecteurs du travail auraient néanmoins été « agressifs », assure-t-il. « J’ai fauté. J’ai pris le risque et je me suis fait prendre, maintenant, j’assume et je paierai mes amendes », assure encore celui qui revendique sa « bienveillance » envers tous ses employés.
Plus que l’attitude du pâtissier roannais, ce que critique Mamadou Sow, ce sont les réactions politiques qui ont suivi ce contrôle. « Le maire de Roanne est censé faire respecter l’ordre public, il aurait pu et dû faire appliquer ce jour chômé mais il a décidé de jeter l’opprobre sur les agents responsables plutôt que de faire appliquer la loi. »
« Pourquoi les fast-foods ont le droit d’ouvrir, comme les boulangeries, mais pas les pâtisseries ? »
« Ce monsieur est syndicaliste, il est dans son rôle quand il soutient les inspecteurs », estime Yves Nicolin qui persiste néanmoins à affirmer que les fonctionnaires ont eu un comportement inadapté et que le Code du travail ne répond pas non plus aux réalités : « Pourquoi les fast-foods ont le droit d’ouvrir, comme les boulangeries, mais pas les pâtisseries ? En quoi acheter du pain est-il plus essentiel qu’acheter du chocolat ? », interroge le maire de Roanne.
« L’attitude du parlementaire qui met une cible sur le dos des inspecteurs du travail est inadmissible. Le fait qu’une personne qui fait voter les lois soutienne ces violences est inquiétant. Tout le monde est soumis à la loi », poursuit le secrétaire général du SYNTEF-CFDT sans nommer le député Antoine Vermorel-Marquès.
« Les inspecteurs du travail ont une grande liberté, ceux de Roanne ont fait le choix de contrôler des commerces de bouche, dont la boulangerie et la pâtisserie Pralus, d’autres ont choisi d’axer leurs contrôles sur la prévention des discriminations et du harcèlement. Par contre, on peut se demander pourquoi 22 boulangeries ont été contrôlées en France alors qu’on est en plein débat sur un assouplissement de la loi sur la fermeture du 1er mai », rétorque le député du Roannais qui réaffirme « sa liberté de paroles ».
« Des propos manipulateurs, qui cherchent à faire passer les inspecteurs du travail pour des oppresseurs alors qu’ils œuvrent pour le respect des droits fondamentaux. La question politique est différente de la question du droit », tranche Mamadou Sow.
« Pas sûr que contrôler les commerces de bouche soit la priorité du moment »
« Je ne suis pas sûr que contrôler les commerces de bouche soit la priorité du moment, c’est en ça que j’estime que ce contrôle était inapproprié. S’il s’avère que les inspecteurs du travail ont effectivement été malmenés, ils ont, évidemment, tout mon soutien », assure de son côté le député Antoine Vermorel-Marquès.
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