Le préfet donne les chiffres de l’engagement de l’État
Alexandre Rochatte, préfet de la Loire, a bien failli quitter l’assemblée générale des maires. La raison une prise de paroles, non prévue, du maire de Lorette. En effet Gérard Tardy coutumier d’interventions provocatrices estimait que le préfet était « victime comme nous élus de ceux qui nous gouvernent à Paris ». Des propos inacceptables pour le représentant de l’État. Alors que le préfet commençait à plier ses affaires, voilà que le président des maires Yves Nicolin demandait à Gérard Tardy de mettre un terme à sa déclaration.
« Vos propos n’ont rien à voir avec notre assemblée générale. Je me vois dans l’obligation d’interrompre votre intervention. Je souhaite que le préfet reste avec nous. Nous devons l’écouter. Il a des choses à nous dire », lançait Yves Nicolin.
Le micro de Gérard Tardy était coupé. Le maire de Lorette ne pouvait plus s’exprimer. L’incident était clos. Le préfet restait pour clore l’assemblée générale. Alexandre Rochatte qui depuis son arrivée dans la Loire, il y a un peu plus de huit mois , n’a eu de cesse de se rendre sur le terrain à la rencontre de ceux qui font la force du département, a indiqué qu’il allait poursuivre ses visites de terrain. Il a même précisé qu’il se rendrait à Lorette.
« La charnière maire-préfet »
Alors qu’il avait entendu parler lors des discours précédents « du couple maire-préfet », Alexandre Rochatte n’a pas caché qu’il n’était pas un fan absolu de cette expression. Pour sa part il préférait parler, en cette période de coupe du monde de rugby, de « charnière maire-préfet car nous devons être solidaires pour affronter les difficultés et trouver des solutions pour nos concitoyens ».
Le préfet de la Loire a aussi tenu à donner quelques chiffres pour répondre à ceux qui évoquent régulièrement les baisses des dotations de l’État. L’occasion aussi pour lui de montrer que l’État accompagne les collectivités ligériennes. En ce qui concerne la DGF (dotation globale de fonctionnement), en 2023 elle s’est élevée pour les communes à 143 millions d’euros contre 140 millions d’euros en 2022. Il annonce aussi un soutien supplémentaire de 250 millions d’euros au titre du fonds de compensation de la TVA ou encore la hausse de la dotation des titres sécurisés de 47 millions d’euros pour être portée à 100 millions d’euros en 2024.
Le montant de la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) s’est élevé à 7,7 millions d’euros qui ont contribué à financer 98 projets. 5,9 millions d’euros ont financé 26 opérations de rénovation énergétique, de mise aux normes des bâtiments communaux et de développer des infrastructures en faveur de la mobilité ou du logement.
14,2 millions pour le Fonds vert
Dans la Loire l’enveloppe Fonds vert a atteint 14,2 millions d’euros permettant de financer 60 projets de rénovation énergétique des bâtiments publics, de prévention des incendies et des inondations, d’ingénierie, de covoiturage, d’éclairage public. Il faut ajouter le fonds friches 4,5 millions d’euros en 2023 ou encore les mesures de renaturation à la main des agences de l’eau pour 2,1 millions d’euros en 2023.
Sur le plan économique la Loire a bénéficié du plan France 2030 pour 26 projets aidés financièrement par l’État à hauteur de 23 millions d’euros.
« Nous sommes donc loin du désengagement de l’État souvent évoqué », se plaît à préciser le préfet qui affirme que « ce soutien va se poursuivre ».
D.G.
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