Raphaël Reynaud est à la tête d’une exploitation de 200 hectares sur laquelle il cultive, blé, orge, colza et maïs. Il élève aussi un troupeau de charolais pour la vente de broutards. Il est adhérent à la FDSEA. Cette année, la sécheresse a perturbé sa période de labours.
« C’est la première fois que je vois ça depuis que je suis installé sur l’exploitation en 1996 » dit-il. « Même les anciens n’ont pas souvenir d’un tel retard. »
Il a souhaité commencer ses semis d’orge, avoine et blé début octobre.
« La charrue n’arrivait pas à entrer dans la terre »
« Le sol était tellement sec que la charrue n’arrivait pas à entrer dans la terre au niveau nécessaire » explique-t-il. « On a pu reprendre les semis début novembre, avec trois-quatre semaines de retard. Je devrais avoir fini mes labours alors que là, j’ai du travail jusqu’à début décembre ».
Malgré tout, l’agriculteur n’est pas vraiment inquiet : « Il ne faut pas s’affoler sur la croissance des plantes. Il est encore tôt pour savoir si cela aura des impacts sur les rendements. C’est surtout les prairies cramées qui ont du mal à repartir. Les pluies de ces derniers jours vont les aider à se régénérer. Mais pour cela, je suis obligé de rentrer mes vaches plus tôt pour éviter d’abîmer les prairies. »
Pourra-t-il modifier sa façon de cultiver et ne plus, ou moins, labourer les champs ? « Non, je suis un convaincu des labours. Je n’envisage pas de changer les choses. Avec les labours, la terre est plus aérée, le sol vit, on enfouit les mauvaises herbes et les maladies, la terre est plus propre. »
Le discours est assez semblable du côté de la Confédération paysanne. Nicolas Clair, éleveur de poules pondeuses, déclare : « Je respecte ceux qui pratiquent le non-labour. Ce sont des novateurs. C’est une façon de faire qui demande beaucoup de technique, tous les sols ne sont pas adaptés à ça. »
« Planter plus tard, avec le réchauffement, ne pose pas de problème »
Et d’ajouter que « tout n’est pas blanc ou noir. Ne pas labourer favorise la vie dans le sol, ça, c’est le côté vertueux. Mais cela permet aussi, à certains agriculteurs, d’augmenter de façon importante la surface de leurs exploitations, grâce au gain de temps et de travail. Il ne faut pas oublier que c’est surtout pour les grandes étendues sans labours que l’on tolère toujours le glyphosate. Les labours permettent une meilleure gestion des mauvaises herbes et de la structure du sol ».
Sur le retard des labours, rien d’exceptionnel d’après lui : « Il y a du retard, c’est vrai, mais rien de très impactant. Planter plus tard, avec le réchauffement, ne pose pas de problème. Au contraire, on évite pour les plantes les pucerons de l’automne et le gel de printemps ».
Lui aussi avoue un problème pour les prairies : « Ceux qui plantent du ray-grass (N.D.L.R. : une plante fourragère), il fallait semer, et les agriculteurs ont dû user beaucoup de charrues et consommer pas mal de carburants. »
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