C’est un cliché d’une autre époque, aujourd’hui révolue, vers lequel nous renvoie La Tribune – Le Progrès du samedi 14 septembre 1963. « Sur la nouvelle route de Saint-Bonnet-le-Courreau, à trois kilomètres de Montbrison, le long du Vizézy, une usine blottie sous la verte colline attire le regard. C’est l’heure de l’entrée des ateliers. Une centaine d’ouvrières venues en cars, à bicyclette ou à pied regagnent leurs postes de travail ».
Cette usine, c’est celle des Établissements Francital, une société fondée trois années plus tôt et qui fabrique des imperméables en nylon. Elle est implantée à La Guillanche, dans la commune d’Essertines-en-Châtelneuf.
Jusqu’à 500 imperméables par jour
L’unité produit alors jusqu’à 500 vêtements par jour, mais « notre objectif est d’atteindre 700 à 1000 vêtements par jour dans les mois qui viennent », précise à notre reporter le directeur du site, Monsieur Juin. Avec une telle cadence, Montbrison devient alors la capitale française de l’imperméable en nylon.
L’usine a pris place dans un bâtiment qui avait abrité des métiers à tisser. Le site a été entièrement modernisé pour accueillir le développement de la société Francital : en 1960, l’usine fonctionnait avec seulement « six ouvrières et quelques machines », avant de connaître une progression exponentielle, et cela en dépit d’un incendie qui avait frappé l’usine le jour de Noël 1960.
Un process entre l’Italie et la Loire
« La fabrication se fait à partir de tissu livré en bobines par des sociétés françaises. Le tissu est ensuite enduit en Italie pour qu’il acquiert la qualité bien connue des spécialistes de l’autre côté des Alpes ». C’est avec ce nylon qu’on confectionne ensuite les imperméables à Montbrison : « il s’agit de dessiner un modèle, de couper le tissu, de la coudre tout en prévoyant les pattes, les poches, les boutons, et en veillant – ce qui est essentiel pour un vêtement de ce genre – à ce que l’imperméabilité soit parfaite ».
Équipementier de l’équipe de France de ski
Au-delà des particuliers, Francital produit également des imperméables de sport, « une spécialité qui a été créée à Montbrison » précise notre quotidien, et qui a su convaincre une clientèle de choix : ces vêtements habillent notamment l’équipe de France de ski, les champions de France de régate mais aussi les membres de l’expédition Michel Siffre qui, en 1962, étaient partis en exploration au fond du gouffre du Scarasson dans les Alpes maritimes italiennes.
Au delà, « les chasseurs et les pêcheurs utilisent aussi les imperméables Francital et tous les grands magasins ainsi que toutes les centrales d’achat s’approvisionnent à la société Francital ».
Déjà une pénurie de main-d’œuvre
Pour autant, au début des années soixante, l’entreprise est confrontée à un problème qui a une réelle résonance aujourd’hui : la pénurie de main-d’œuvre. « Les dirigeants recherchent du personnel féminin et, malgré tous leurs efforts, n’en trouvent pas ».
« Nous avons des machines inoccupées, faute d’ouvrières. Ah, si vous pouviez nous aider à renforcer nos effectifs, nous accroîtrions notre production et nous rendrions service à l’économie régionale », expliquait le directeur de l’usine à notre journaliste. À défaut, Francital redoutait de devoir installer quelques ateliers dans une autre région. « C’est la rançon de l’expansion ».
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