Loire-Atlantique: manifestation de militants écologistes contre l’exploitation du sable

Environ un millier de personnes ont participé dimanche à une manifestation itinérante au sud et au nord de Nantes, à l’appel d’un collectif de militants écologistes, pour dénoncer l’exploitation du sable à des fins industrielles, a constaté une journaliste de l’AFP.

Dans la matinée, des militants de tous âges, partis de Saint-Colomban (Loire-Atlantique) cheminant pour la plupart à vélo ou sur des tracteurs vers Nantes, ont mené une première action de « désobéissance civile » qui a consisté à arracher des plans de muguet et des tuyaux qui les irriguaient pour les remplacer par des semences de graines de sarrasin.

Cette action visait à dénoncer l’utilisation intensive de l’eau et du sable, ont expliqué les manifestants.

Ce cortège bigarré a rassemblé 1.500 personnes, des centaines de vélos et 30 tracteurs, selon les organisateurs.

Loire-Atlantique: manifestation de militants écologistes contre l'exploitation du sable

Les manifestants, qui ont parcouru une trentaine de kilomètres, arboraient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: « L.R.E.M. Libérez les Radis Et la Mâche », « Eco-résistons contre les libéraux-terroristes du climat », ou encore « Darmanin, si tu cherches des terroristes, va plutôt voir Lafarge en Syrie ».

La manifestation, avec un cortège partant aussi du nord (à Héric), a été lancée à l’appel d’un collectif regroupant notamment Les Soulèvements de la terre et La tête dans le sable, une association qui lutte pour la protection de cette ressource.

Les deux cortèges ont convergé pour se rassembler dans l’après-midi devant le CHU de Nantes où était présent un troisième groupe « Hosto debout! » qui manifestait contre la construction d’un nouveau CHU sur l’île de Nantes.

Les manifestants des trois groupes, qui étaient entre 1.200 selon la préfecture et 3.000 selon les organisateurs, ont alors défilé jusque devant les locaux de Nantes Métropole où ils ont recouvert la porte d’entrée du bâtiment avec un mélange de paille et de terre.

« Une manière symbolique de marquer qu’il est temps de passer à la construction écologique et à la rénovation plutôt que de détruire et reconstruire sans cesse pour les seuls profits de l’industrie du béton », ont expliqué les organisateurs dans un communiqué.

La journée s’est déroulée dans le calme, avec des gendarmes le long du convoi, devant le CHU et Nantes Métropole.

« On va être confrontés à une sécheresse majeure l’été prochain, on l’est déjà, et donc on ne peut pas continuer à assécher nos sols, à artificialiser tout notre bocage », a estimé Julie Laernoes, député EELV de Loire-Atlantique, présente, comme d’autres élus, à la manifestation.

Le point de départ du cortège sud était à Saint-Colomban, où se trouvent des carrières de sable dont l’extraction « défigure le paysage, anéantit le bocage et affecte profondément les nappes phréatiques », selon un communiqué des Soulèvements de la terre.

« Les carrières sont une cible de choix pour rassembler toutes celles et ceux qui luttent contre l’artificialisation des terres, en Loire-Atlantique et ailleurs », avaient dénoncé Les soulèvements de la terre, dont le gouvernement envisage la dissolution.

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