Loire-Atlantique. La seule boulangerie de cette commune rurale a baissé le rideau

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La nouvelle a fait le tour de Maisdon-sur-Sèvre, petite commune de moins de 3 000 habitants du Vignoble nantais, en quelques heures. Jusqu’au dernier jour, les boulangers n’avaient rien laissé fuiter. Ni paraître.

C’en est fini du Fournil de Maisdon. Après 10 ans d’activité, Jonathan Leclerc, 35 ans, et sa compagne Cindy Lebreton, 32 ans, ont déposé le bilan.

La liquidation judiciaire sera prononcée ce mercredi 15 novembre par le tribunal de commerce de Nantes. Leur vendeuse sera licenciée pour motif économique.

Raisons économiques…

« Entre la hausse des coûts des matières premières et de l’énergie, le contexte économique fait que ce n’était plus possible pour eux », explique Marie-Laure Pecot, présidente de l’Ucam, l’union des commerçants et artisans maisdonnais, venue les soutenir dimanche 12 novembre, en ce jour particulièrement difficile.

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…et manque de personnel

Sans compter que depuis 6 mois, le couple n’avait plus d’apprenti pour aider le boulanger en production. « C’est la première fois que ça nous arrivait », contextualise Cindy. « Pour Jonathan, ça devenait très dur à gérer, il y avait inévitablement moins de choses en boutique et ça nous a fait perdre des clients. Avec le stress et la fatigue, sa santé en pâtissait vraiment, il fallait arrêter pour se préserver », résume-t-elle la mort dans l’âme.

Car à la tristesse de fermer boutique se sont ajoutés des commentaires désobligeants de certains clients.

Beaucoup ont compris et nous ont soutenus. D’autres non. Et ce n’est pas facile à entendre. Il ne faut pas oublier que tout ça, c’était notre vie, que l’on a une petite fille de même pas 3 ans qui a grandi ici.

Cindy, cogérante du Fournil de Maisdon

En vente depuis un an

Propriétaire du fonds de commerce, le couple cherche à vendre depuis plus d’un an. En vain pour le moment. « On va les aider et les accompagner dans la vente », assure Marie-Laure Pecot.

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Le maire a aussi assuré de son soutien pour trouver un repreneur le plus rapidement possible. Une boulangerie, c’est un commerce de première nécessité, c’est très important dans une commune. Aujourd’hui, il n’existe pas de plan de sauvegarde pour les boulangeries, et c’est problématique car de nombreux petits commerçants indépendants connaissent des situations difficiles. 

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Dépôt de pain en attendant

En attendant, le tabac-presse, situé juste en face sur la place de l’église, assurera un dépôt de pain avec la production de la boulangerie de Saint-Lumine-de-Clisson. Il faudra aussi rapidement trouver une solution pour la cantine, car c’est le Fournil qui fournissait le pain des élèves (à l’exception du lundi).

Cindy et Anthony, eux, comptent prendre du temps pour leur famille, avant de redevenir salariés. « J’avais 23 ans et lui 25 quand on s’est lancés. Ça restera malgré tout une belle expérience. On a beaucoup appris professionnellement. Et sur nous aussi. Ça nous a renforcés ».

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