Une soixantaine de salariés grévistes se sont réunis mercredi matin devant l’usine Yara à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), mobilisés contre la suppression de 139 postes sur 171 envisagée par le fabricant d’engrais depuis début novembre.
« Notre choix: l’environnement et l’emploi » mais « Yara a choisi le licenciement », pouvait-on lire sur une bannière accrochée à la grille de l’usine, près d’un feu de palettes et de pneus.
« Il y a une pression au niveau environnemental. Il y a des solutions techniques, des travaux à faire, mais il faut pour cela un investissement financier. Ils n’en veulent pas », a déclaré à l’AFP Philippe Nicolas, délégué CGT, salarié de l’usine depuis 33 ans.
Cette usine, classée Seveso « seuil haut », a plusieurs fois été mise en cause pour des non-conformités. Yara avait été sommée en juin de payer une amende de 519.900 euros, en raison de rejets trop importants de poussières dans l’atmosphère.
L’amende correspondait à la liquidation partielle d’une astreinte administrative journalière prise à l’encontre de Yara France en juin 2020. L’État lui a adressé plusieurs mises en demeure, dont la première remonte à 2011.
« La réponse à un enjeu écologique ne peut pas être la casse sociale. Il faut investir pour produire dans des conditions qui respectent la loi », a affirmé le député LFI Matthias Tavel, venu soutenir les grévistes.
Selon des représentants des syndicats CGT et CFDT sur place, « 80 à 90% » des salariés de l’usine sont en grève mercredi.
L’entreprise justifie le projet de licenciement par une forte baisse de la consommation du type d’engrais fabriqués à Montoir-en-Bretagne, dits NPK composés, « divisée par quatre en 20 ans » d’après elle.
Yara souhaite transformer l’usine « en terminal d’importation et en unité de pointe de mélange et d’imprégnation d’engrais sur mesure ».
« On va licencier 139 personnes puis faire venir des engrais d’ailleurs, peut-être d’autres pays ? Il faut un projet alternatif », a expliqué Fabienne Guillard, déléguée CFDT, salariée de l’usine depuis 29 ans.
« Notre objectif, c’est zéro licenciement », a-t-elle ajouté.
L’usine est à l’arrêt depuis le mois d’octobre en raison d’une casse et « le personnel s’oppose depuis l’annonce du plan à la reprise de son activité », selon Philippe Nicolas.
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