L’engagement n’a pas attendu l’arrivée et le développement des applications pour démarrer.
Chez ANM, industrie manufacturière basée dans le territoire du Clisson, le covoiturage a commencé il y a une petite dizaine d’années.
De manière sommaire, mais déjà incitative.
« Les salariés qui voulaient faire le trajet l’indiquaient sur une carte », se souvient Thierry Nogues.
Aujourd’hui, plus besoin de fixer une punaise sur un bout de mappemonde pour trouver un chauffeur ou un passager.
Tout se fait avec son smartphone en quelques clics.
Avec l’intelligence artificielle, les applications de mobilité facilitent le covoiturage quotidien domicile-travail.
C’est le cas de Karos.
En Pays de la Loire, l’application est partenaire de la Région et de plusieurs collectivités, dont la communauté d’agglomération de Clisson.
L’entreprise qui compte un million d’inscrits accompagne plus de 300 employeurs dont Le Puy du Fou, Fleury Michon, Airbus Saint-Nazaire et ANM, entreprise implantée sur trois sites à Saint-Hilaire-de-Clisson et Clisson.
Sur les 630 personnes, 247 personnes d’ANM sont inscrites sur le site de mobilité qui calcule les itinéraires, crée les équipages.
Un taux qui augmente
« Le taux de covoiturage est passé de 16 à 21 % », se félicite Thierry Nogues dirigeant d’une entreprise qui développe les actions autour des déplacements.
Notre industrie n’est pas très grosse consommatrice d’énergie. Dans le cadre de notre bilan carbone, la mobilité est un sujet que l’on suit.
Exemple : dans le cadre de la Semaine des mobilités, la société organise des challenges.
Ici, chaque nouveau salarié reçoit aussi un livret d’accueil qui donne les informations sur Karos.
Ces bons résultats s’expliquent aussi par l’organisation du travail.
Les équipes en ateliers démarrent sur cinq horaires regroupés sur un quart d’heure.
« Cela a beaucoup aidé. L’embauche se fait toutes le cinq minutes. Les salariés qui covoiturent s’attendent peu », reconnaît le dirigeant.
Dans cette entreprise, le déplacement moyen domicile-travail est de 20 km.
Un chiffre proche de la moyenne nationale.
Bien que l’entreprise soit engagée, le covoiturage ne roulerait pas aussi facilement sans les aides et l’apport des collectivités territoriales.
Car les freins au covoiturage sont nombreux : perte de liberté, horaires variables, contraintes d’organisation…
Incitation financière
Pour développer la pratique et « lutter contre l’autosolisme », la Région a mis en place un dispositif incitatif financier et automatisé.
La subvention qui tombe directement dans le porte-monnaie du chauffeur, via les applications, est plafonnée à 3 € par trajet et par passager. Par mois, le conducteur peut ainsi recevoir jusqu’à 120 € de la part de la collectivité qui collabore avec quatre plateformes partenaires, dont Karos.
Pour 2023, la Région a fléché « 2,5 millions d’euros pour le covoiturage », rappelle Julien Bainvel, élu régional.
Un budget multiplié par deux par rapport aux années précédentes.
Avec l »inflation et les prix de l’essence qui approchent les 2 € le litre, l’incitation à faire du covoiturage poussée par l’Etat (études des lignes de covoiturage, prime de 100 € pour les primo-conducteurs, aide aux collectivités qui verse la subvention) fonctionne.
Le nombre d’inscrits a augmenté. Il a doublé sur un an.
Il y a plus de 3700 trajets incités par jour.
98 % des trajets réservés sont réalisés.
Mario Le Bras, responsable de l’application Karos.
Au niveau national, cette tendance est la même. Sur le 1er semestre 2023, plus de 130 000 nouveaux conducteurs ont été enregistrés.
Soit l’équivalent de 5 millions de trajets.
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Autre partenaire, la communauté d’agglomération de Clisson relaie la politique publique.
La collectivité va affiner sa stratégie de mobilités via une étude interentreprises lancée dans des parcs d’activités.
« Il s’agit de savoir d’où viennent les salariés et par quel moyen », précise Alain Blaise, vice-président. Le diagnostic va commencer sur le parc de la Lande Saint-Martin.
Objectif : tripler la part du covoiturage
Ces nouvelles et faciles solutions de déplacement domicile-travail, qui concernent 3 salariés sur quatre, sont source d’économie.
Le coût moyen annuel d’une voiture est estimé à plus de 6000 euros, 20 fois plus que le coût des transports en commun.
C’est surtout un fort enjeu environnemental.
La voiture particulière pèse 15 % des émissions de gaz à effet de serre.
L’objectif est de tripler la part du covoiturage dans le nombre des déplacements. Si on y arrive, cela éviterait 4,5 millions de tonnes de CO2.
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