Le plan d’investissement France 2030, lancé en 2021, vise à impulser des avancées dans plusieurs secteurs stratégiques, dont la recherche biomédicale, la santé numérique, les essais cliniques et la relocalisation de la production de médicaments, avec un investissement de sept milliards d’euros. L’objectif affiché est de faire de la France un leader mondial dans le domaine de la santé. Une ambition à confirmer, alors que les incertitudes conduisent les investisseurs à une plus grande prudence et les collectivités territoriales à faire des arbitrages budgétaires.
Malgré tout, la filière santé est présentée comme « stratégique » dans les Pays de la Loire, d’après Emmanuelle Gaudemer, ambassadrice de l’antenne régionale de la French Care qui regroupe plus de 140 acteurs publics et privés de la santé. Ce territoire compte notamment près de 220 entreprises industrielles et technologiques, soit plus de 8.200 salariés, deux CHU dont celui de Nantes le premier employeur de la région (plus de 13 460 salariés en 2023).
« Construire une santé globale »
Après avoir pris pied dans les Pays de la Loire sous le symbole du coq blanc, la French Care vient d’annoncer, après deux ans et demi de travail avec le cabinet Stan, le lancement officiel de l’association Care en Pays de la Loire. Un mouvement qui a pour but de « mailler les expertises » des acteurs régionaux de la santé – privés et publics- avec la French Fab qui recouvre un écosystème de plus de 700 entreprises régionales et la French Tech (environ 600 membres) autour de l’innovation en santé. « Ces communautés ont un intérêt à converger et à travailler ensemble », poursuit Emmanuelle Gaudemer lors d’une table-ronde organisée dans les locaux de Bpifrance à Nantes (Loire-Atlantique) ce 5 décembre, en amont de la première assemblée générale.
« L’ambition n’est pas de créer un énième club d’acteurs de la santé mais d’embarquer toute la région et d’afficher les Pays de la Loire comme un territoire en première ligne en matière de santé », indique à La Tribune Thierry Rolando, directeur délégué Silver Eco, French Care et ESS.
Étudiants, collectivités territoriales, entreprises, investisseurs, établissements de soin… La volonté est de « faire croiser tous ceux qui contribuent d’une manière ou d’une autre à la vitalité et à la montée en puissance de la filière santé », poursuit-il. « Mettre des partenaires autour d’une table, on sait faire dans notre région. En revanche, intégrer des secteurs comme l’alimentation, l’urbanisme, l’analyse de données, la cybersécurité pour construire une santé globale, c’est nouveau », complète Emmanuelle Gaudemer.
Un objectif de visibilité
L’association Care en Pays de la Loire s’est dotée d’une « feuille de route », sur trois ans, pour notamment « contribuer au rayonnement national et international des initiatives régionales en santé », tout en faisant de la région « un territoire d’expérimentation », poursuit-elle.
Quid de l’intérêt d’une telle démarche pour les acteurs régionaux ? « Pour Skylab, cette initiative permet de donner de la visibilité à l’enseignement chirurgicale », répond Thibault Poujade, le directeur de ce centre de formation nantais qui a formé 1.300 chirurgiens, dont 35% d’européens. Être visible à l’international, c’est par ailleurs un enjeu pour la biotech nantaise Ose Immunotherapeutics experte depuis vingt ans dans le développement de produits first-in-class en immuno-oncologie et immuno-inflammation.
« Cette association est une opportunité pour attirer de nouveaux talents et faire venir de grands industriels », est d’avis Nicolas Poirier, CEO d’Ose Immunotherapeutics.
L’intérêt est aussi de « faire rayonner le savoir-faire des acteurs régionaux car nous avons une fierté affichée : le fabriqué en France », prolonge Thierry Donat, le patron d’Abloc, une entreprise du Maine-et-Loire qui conçoit des coussins de positionnement et d’accessoires de tables d’opérations.
Des acteurs nationaux, comme la société montpelliéraine Seclem GGL Santé (expert en solutions de santé innovantes), se disent, eux aussi, intéressés par la démarche. « Cela peut nous aider à déployer à l’échelle hexagonale le concept d’hôtels hospitaliers (réservé aux malades et à leurs accompagnants avant ou après une hospitalisation – ndlr) », indique Aurélie Nègre, directrice du Développement qui prévoit d’ouvrir 12 établissements de ce type en France à partir de septembre 2025, notamment un à Angers.
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