Un groupe de cyclistes trentenaires arrive en nage à la guinguette de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher), au pied du château. L’un d’eux demande un jus de fruit « organique ». « Du bio, vous voulez dire ? Hum ! Je suis en train d’éplucher des carottes bio, si ça vous intéresse. » Son ami s’offre un gâteau fondant, le tout arrosé d’un Coca Zero. Font-ils attention à leur budget ? « On vient tous de Paris. Les prix ici sont franchement accessibles, alors pourquoi se priver ? » Café à 1,50 euro, glace à l’eau à 1 euro, demi-pression de bière microbrassée à 3 euros : la gérante, Emilie Rouzé, tient à sa carte bon marché. « Notre clientèle, ce sont aussi les Chaumontois, des gens d’ici qui, eux, ressentent bien l’inflation. Donc, on pratique des prix locaux, et on essaie d’ouvrir le plus longtemps possible. »
Plus haut, le château et ses célèbres jardins font le plein. La fréquentation a augmenté de 11 % fin mai, par rapport à la même période l’an dernier, malgré une hausse de 1 euro du prix du billet, à 20 euros. « L’augmentation n’est pas tant une manière de répercuter l’inflation que de financer nos investissements », explique la directrice, Chantal Colleu-Dumond. Des travaux pour économiser la ressource en eau et s’adapter aux sécheresses à répétition.
« Pouvoir d’achat en baisse »
Originaires de Poitiers, quatre retraités en goguette compensent l’inflation entourant le trajet, les restos et visites de châteaux par l’hôtellerie de plein air. Ici, à Chaumont-sur-Loire, le camping municipal maintient des tarifs imbattables : 13 euros par jour pour la location d’une tente de deux adultes, avec accès aux sanitaires. « Par rapport à un gîte, c’est un très bon plan », estime Jean-Luc Imbert, un des retraités.
Le château royal – et municipal – de Blois a lui aussi augmenté son tarif de 7,7 % cette année. Pas de quoi rebuter les visiteurs : la fréquentation est au beau fixe, avec une hausse de 22 % du nombre d’entrées, en mai, par rapport à mai 2022. Le chiffre d’affaires de la boutique du château bondit, lui, de 19 %. « On ne vend pas plus de souvenirs, mais des souvenirs plus chers, comme du thé ou des parapluies artisanaux, fabriqués localement. Donc, je dirais que ceux qui faisaient attention font encore plus attention et ceux qui ont un pouvoir d’achat important se font encore plus plaisir », analyse Aurélie Foucault, chargée de la communication. En 2022, la boutique a remplacé sa boule à neige chinoise par une boule à neige française. Tout un symbole.
Depuis le 1er juillet et durant trois mois, le château de Blois dispose d’une deuxième boutique de souvenirs, à l’extérieur, cette fois. Une manière de capter ceux qui n’entrent pas au château. « Des bus de touristes ont l’habitude de s’arrêter à Blois le temps de la pause déjeuner. Ce sont souvent des Sud-Américains qui ne visitent pas le château et préfèrent se balader, profiter des petits restaurants. Mais ils sont tout de même bien contents de repartir avec un souvenir du château. »
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