En Indre-et-Loire, on commence à savoir quels seront les candidats des trois grands blocs aux législatives de ces 30 juin et 7 juillet. Le point, circonscription par circonscription.
Moins de trois semaines avant le premier tour des élections législatives anticipées. En Indre-et-Loire, les candidats commencent à sortir du bois. Certains y vont, certains n’y vont pas, beaucoup hésitent voire n’auront pas l’investiture.
Aux élections européennes, l’Indre-et-Loire a également placé le Rassemblement national en tête, pour la première fois de son histoire. Seule la métropole de Tours résiste, privilégiant tantôt Renaissance, tantôt le Parti socialiste. Voire, à Saint-Pierre-des-Corps, La France insoumise. Les quatre députés de la majorité et le député écologiste arriveront-ils à garder leur siège ?
France 3 vous résume ce que l’on sait déjà des tractations en cours, à quatre jours de la fin des dépôts des candidatures pour les législatives des 30 juin et 7 juillet.
1e circonscription
Dans la première circonscription, celle de la ville de Tours, et fort de son élection à l’Assemblée Nationale en 2022, l’écologiste Charles Fournier se représente. Même s’il attend « officiellement l’investiture officielle« . Il pourra compter sur la constitution du Nouveau Front populaire, et sur une ville qui a placé aux européennes Raphaël Gluskmann en tête. Il défend son « bilan dans le respect des habitants et au service du pays » et veut faire barrage au RN. Outre le fait d’avoir le soutien de la France Insoumise et du PS, Charles Fournier a même reçu le soutien de Claude Bourdin, extrême gauche, pourtant fâché avec un autre écologiste Emmanuel Denis, le maire de Tours, depuis les dernières municipales.
Face à lui, Benoist Pierre serait partant et représenterait la majorité présidentielle sous banière Horizons. Membre de l’opposition municipale, l’universitaire très engagé sur le terrain avec son association « Je m’engage pour Tours » n’a pas encore pris sa décision, bien « qu’on lui demande » d’y aller. Il se pourrait qu’il n’y aille finalement pas.
Au centre droit, un candidat pourrait faire irruption, porté par l’ancien maire de Tours Christophe Bouchet (Parti Radical) : le jeune avocat, membre de l’UDI, Romain Brutinaud. Le conseiller métropolitain est également collaborateur de la sénatrice d’Ille-et-Vilaine, Françoise Gatel (UDI). Des deux candidats, Benoist Pierre et Romain Brutinauc, il n’en restera qu’un avec l’investiture Ensemble.
Philippe Chalumeau, l’ancien député macroniste ne reviendra pas sur la scène politique après avoir eu de graves problèmes personnels avec la perte de l’un de ses fils suite à une maladie fulgurante il y a quelques semaines.
A droite, les LR vont peut être présenter un candidat mais ce ne sera pas Olivier Lebreton plus sensible aux mandats exclusivement locaux. Reste à savoir qui pourrait se présenter du côté du Rassemblement National, le nom du conseiller régional et médecin, Lionel Bejeau, circulait mais ce ne sera sans doute pas lui. Contacté, il a confirmé qu’il ne sera pas en lice, invoquant des raisons familiales et aussi un « ras le bol de me faire traiter et insulter de facho » par les membres de la NUPES dans l’hémicycle du Conseil Régional alors que son « père a été déporté » pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce sera donc une « très jeune femme« . Le nom sera dévoilé dans quelques heures par le parti patriotique.
2e circonscription
La 2e circonscription du nord-est et de l’est du département avec Château-Renault, Amboise, Bléré et Vouvray. Une circonscription variée en termes de types de populations et territoires. Daniel Labaronne, l’ancien maire PS de Bléré, a été institué par Ensemble/Renaissance pour être à nouveau réélu.
Côté RN, ce sera une femme. Élue à Nazelle-Négron, Corine Fougeron est engagée au Rassemblement national depuis quelques années et depuis sa retraite de chez Air France en tant qu’hôtesse de l’air, elle a été candidate aux élections régionales et départementales.
De toute évidence, il y aura un candidat du Front populaire. Sans doute un socialiste pour respecter un certain équilibre sur le département. Mais son nom n’a pas encore fuité et le secrétaire de la fédération départementale d’Indre-et-Loire, Franck Gagnaire, était injoignable ce mercredi 12 juin.
3e circonscription
De Saint-Pierre-des-Corps à Loches en passant par Montrésor, Saint-Avertin et Chambray-lès-Tours, la 3e circonscription, très hétéroclite, est partagée entre terres rurales et quartiers populaires. Henry Alfandari, encarté Horizons, aura de toute évidence l’investiture Ensemble pour se relancer dans une nouvelle campagne après sa première élection il y a deux ans. Avec le sénateur, Vincent Louhaut, il forme un duo dont Edouard Philippe, l’ancien premier ministre, se dit très satisfait. « Il y a une belle dynamique en Indre-et-Loire avec ce binôme » a-t-il déclaré à un membre d’Horizons du département lors d’un congrès du parti.
Pour le challenger, pas d’information à cette heure sur les candidats RN et LR. Y aura-t-il d’ailleurs un candidat LR ? Autre question d’importance. Ce qui est sûr en revanche, il y aura un candidat issu de la NUPES…et le nom de Christian Gatard, maire PS de Chambray-Lès-Tours, revenait dans les oreilles de certains observateurs ces dernières heures. Trop jeune pour arrêter la politique, il a toujours dit que c’était son dernier mandat municipal. Il était dans la coulisse, il y a quelques semaines, prêt à proposer sa candidature à la présidence de la métropole en cas d’inéligibilité de Frédéric Augis suite à son procès.
4e circonscription
Le combat s’annonce âpre dans la 4e circonscription avec sans doute un accent de revanche. Et c’est sans doute, « la circo » qu’il faudra suivre avec une particulière attention. Fabienne Colboc (Renaissance/Ensemble), proche du premier ministre Gabriel Attal à tel point qu’il est venu la rencontrer au début de l’année à la Riche, aura fort à faire. Face à elle, le nom de Laurent Baumel est sur toutes les lèvres.
L’ancien maire de Ballan-Miré et député frondeur sous François Hollande a déjà profité de la gauche plurielle en d’autres temps (élu en 2012). Il avait perdu au 2nd tour des dernières législatives face à Fabienne Colboc pour 433 voix seulement. Il rêve de revenir sur le plan local mais les défaites s’accumulent pour lui : législatives et sénatoriales en 2017, municipales à Chinon en 2020 et donc législatives en 2022.
Côté Rassemblement national, le nom de Jean-François Belanger est avancé. Candidat aux cantonales et régionales, il avait été en lice pour les dernières législatives réalisant un score de 19,85 % au premier tour. Après une carrière de vingt-cinq ans dans la gendarmerie nationale, il est désormais intervenant sécurité pour l’Éducation nationale depuis treize ans. Passionné de foot – il a entraîné notamment les clubs de Chinon et Ballan-Miré. Il avait partagé à nos confrères de la Nouvelle République en 2022 être entré « pour ses enfants et pour sauver la France ».
Enfin chez les Républicains, Sophie Lagrée tiendrait la corde. Élue politique depuis 4 ans, en tant qu’adjointe au maire de Chinon, Jean-Luc Dupont, Sophie Lagrée y retournerait après voir tenté sa chance il y a 2 ans.
5e circonscription
Dans la 5e circonscription qui s’étend sur le nord ouest du département. Saint-Cyr-sur-Loire est la grande ville (16 000 habitants) suivie de Fondettes (11 000 habitants). La députée sortante, MoDem, Sabine Thillaye a déclaré qu’elle se représentait sur son compte X.
Face à elle, Fabrice Boigard, bras droit de Philippe Briand, président de la fédération des LR en Indre-et-Loire, en 25e position sur la liste de François-Xavier Bellamy aux européennes réfléchit. « Il faut raison garder, voir comment tout cela va s’organiser ». Il ne sait pas encore s’il se présentera après l’exclusion d’Eric Ciotti du parti les Républicains. Est-ce là une manifestation d’un accord RN-Ciotti sans que cela soit dit clairement ? On en saura plus dans les prochains jours.
Concernant le parti de Marine Le Pen et de Jordan Bardella, c’est François Ducamp, le délégué du Rassemblement national en Touraine qui représentera le parti arrivé en tête aux européennes. L’ancien étudiant en droit qui s’était présenté à Tours en 2022 a assuré sur France Bleu au lendemain du scrutin européen que la Touraine est « aujourd’hui plus propice à gagner (…) Si on regarde la carte de la Touraine, il y a du bleu marine partout, même à Chambray-lès-Tours ou à Joué-lès-Tours. »
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