Législatives 2024 : « ce n’est pas du tout joué » entre les candidats de la 1ere circonscription de Loire-Atlantique

Les heures défilent à toute vitesse avant ce second tour des élections législatives anticipées, dans la 1ere circonscription de Loire-Atlantique, chaque minute compte pour les trois candidats encore en lice pour le siège de député. Le nom de celui qui représentera les habitants de Nantes, Orvault ou encore Sautron sera connu dimanche soir. Pour le moment, le sortant d’Ensemble, Mounir Belhamiti, le candidat socialiste du Nouveau Front Populaire, Karim Benbrahim et Bryan Pecqueur, du Rassemblement national, tentent tous de convaincre de nouveaux électeurs.

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Les galères du quotidien

Au marché du Breil ce mercredi, le député sortant et le candidat du Nouveau Front Populaire distribuent des tracts avec leurs militants en direction des habitants. Au premier tour, Karim Benbrahim est arrivé en tête, mais « ce n’est pas joué », assure le sortant. « Il n’y a pas beaucoup de temps, mais on ira jusqu’au bout, jusqu’à la dernière seconde, tance Mounir Belhamiti. Cage d’escalier par d’escalier, porte par porte, réunion par réunion, marché par marché. »

Sur une table installée entre deux stands de fruits et légumes, des habitantes du quartier discutent, et le candidat Ensemble s’invite pour leur rappeler l’importance d’aller voter ce dimanche. Elles évoquent le manque d’enseignants remplaçants, l’absence de travail, et d’autres difficultés du quotidien. « Vous êtes pour qui vous ? », lance Sarah, elle n’avait jamais voté de sa vie avant le premier tour de ces législatives. « Je suis le candidat central du bloc républicain », rétorque Mounir Belhamiti.

Le député sortant Ensemble, Mounir Belhamiti, enchaîne les rencontres pour faire basculer les votes en sa faveur.
Le député sortant Ensemble, Mounir Belhamiti, enchaîne les rencontres pour faire basculer les votes en sa faveur. © Radio FranceMatthieu Bonhoure

Assumer le bilan

La discussion dure de longues minutes. « Je ne savais pas qu’il y avait le centre comme vous, lâche Joséphine. Ça me fait réfléchir, on va passer le mot. » Une pédagogie pour expliquer son rôle, sa place, mais en même temps pour porter le bilan de la dernière majorité. « Emmanuel Macron a fait des erreurs, mais il ne faut pas tout jeter, comme le dédoublement des classes de CP et de CE1, ça a donné des résultats », tempère-t-il.

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À quelques mètres, le candidat du Nouveau Front Populaire, Karim Benbrahim échange lui aussi avec des habitants. Même s’il a terminé en tête lors du premier tour, il le sait, ce n’est pas encore fait, en 2022 il avait terminé en tête avant d’être défait au second tour.

Un projet d’adhésion

Il mise sur le programme de la coalition des partis de gauche. « Nous avons des mesures concrètes sur le pouvoir d’achat, comme la suppression de la taxe Macron de 10% sur les factures énergétiques, et la revalorisation des bas salaires, avec le soutien de l’État », détaille-t-il. Ce militant du Parti socialiste depuis près de 20 ans veut emporter de nouveaux électeurs grâce à un projet d’adhésion.

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Tandis que le député sortant pointe du doigt cette large alliance qui va jusqu’à La France Insoumise, ou encore « un candidat le doigt sur la couture avec Johanna Rolland. » Mais, le socialiste de longue date se défend, affirme justement vouloir des députés plus indépendants du pouvoir présidentiel, et affirme « qu’une personne fera consensus » dans l’union de la gauche pour devenir Premier ministre.

Bryan Pecqueur, candidat du Rassemblement national, s'attend à une "bonne surprise" au soir du second tour.
Bryan Pecqueur, candidat du Rassemblement national, s’attend à une « bonne surprise » au soir du second tour. © Radio FranceMatthieu Bonhoure

Le Rassemblement national en difficulté

L’autre prétendant à ce poste de député de la 1ere circonscription de Loire-Atlantique, c’est le candidat du Rassemblement national, Bryan Pecqueur, absent du marché ce mercredi matin. Fustigé par les deux autres, dont Karim Benbrahim qui appelle à faire barrage au vote extrême-droite, le jeune de 23 ans répond. « Je n’ai rien à craindre, les Français en ont marre des consignes de vote et marre d’être infantilisés », tranche-t-il.

Arrivé troisième du premier tour, l’espoir est mince d’entrer au palais Bourbon : « c’est un peu plus difficile parce que Nantes est une ville très ancrée à gauche, mais je pense que rien n’est acquis et que l’on peut avoir une bonne surprise le soir du 7 juillet. » Avant d’avoir les résultats, les trois candidats ont encore jusqu’à vendredi soir pour terminer leur campagne.

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