Les derniers chiffres, portant sur le premier trimestre 2025, diffusés par le cabinet Altarès, concernant les défaillances d’entreprise, apportent une lueur d’espoir, surtout pour la région Centre-Loire « en forte amélioration », selon l’étude.
531 défaillances ont été enregistrées en trois mois dans le Centre-Val-de-Loire : un chiffre qui baisse de 9,7 % sur un an ! Il s’agit de neuf sauvegardes, 207 redressements judiciaires et 315 liquidations.
-21 % dans le Loiret
C’est, note Altarès, « la meilleure performance régionale ». Dans la région, c’est le Loiret qui monte en haut du podium, avec un recul des défauts d’entreprises de -21 %. Le département est suivi du Loir-et-Cher (-19 %) et de l’Eure-et-Loir (-14 %). « Tous les départements portent la tendance régionale à l’exception de l’Indre-et-Loire (+9 %). »
Au niveau national, 17.845 procédures collectives ont été ouvertes depuis le 1er janvier : 12.395 liquidations judiciaires, 5.077 redressements, 373 sauvegardes. Soit une hausse de 4,4 % : un niveau très élevé mais une faible augmentation : la hausse était de +29 % il y a un an et +53 % il y a deux ans. Depuis six mois, le volume des défaillances sur un an se stabilise aux environs de 68.000. 71.000 emplois sont toutefois menacés, un record depuis 2009.
Les secteurs dans le vert
Concernant les secteurs qui voient du mieux, en France, les défaillances reculent pour la vente au détail (-4 %), le commerce interentreprises (-3 %), l’habillement (- 15 %), les grossistes de textile-habillement (-19 %), le commerce du bricolage et équipement du foyer (-1 %), les boulangeries et boucheries (- 3 %), comme pour les boucheries, les instituts de beauté (-1 %). La coiffure résiste (+3 %).
Le secteur de la construction (+2 %) donne quelques signes de rebond : second œuvre (+2 %), installation électrique (-3 %), plâtrerie (+17 %), construction de maisons individuelles (-14 %), maçonnerie générale (+5 %), promotion immobilière (+21 %), agences immobilières (- 17 %), travaux publics (+ 13 %).
Le transport routier de marchandises est dans le vert (-4 %) tiré par le fret interurbains (-14 %) alors que celui de proximité est plus en difficulté (+10 %). Le transport routier de voyageurs est moins favorablement orienté (+20 %), particulièrement chez les taxis (+21 %).
Les secteurs dans le rouge
Le secteur des sports et loisirs est lourdement touché (+42 %), particulièrement dans la vente d’articles de sport. La tendance est également difficile du côté de la vente et réparation de véhicules (+8 %). Augmentation des défauts de 12 % en restauration à table et de 19 % en restauration rapide.
Souffrent également : la formation continue pour adulte (+15 %), les auto-écoles (+24 %), les activités santé humaine et action sociale (+11 %), les médecins généralistes (+27 %), les infirmiers (+25 %), les ambulanciers (+110 %), l’accueil de jeunes enfants (+75 %), l’hébergement social pour personnes âgées (+56 %).Dans les services aux entreprises (+8 %), la sécurité privée dérape de 40 %, les services informatiques de 24 %, le conseil en communication et gestion de 20 % et le nettoyage de bâtiments de 14 %.
L’industrie manufacturière (+5 %) est proche de la tendance globale (+4 %). Le nombre de défauts s’envole dans l’activité bois, matériaux de construction (+28 %), dans l’énergie, eau, environnement (+70 %).La viticulture est fortement touchée (+75 %). L’élevage, en revanche, va mieux (+29 %).
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