Le Centre-Val de Loire a battu l’année dernière son record d’extensions ou d’implantations d’entreprises à capitaux étrangers avec une augmentation de 43% des projets par rapport à 2021. Les quelque 70 dossiers d’investissements recensés officiellement ont ainsi représenté un montant d’environ un milliard d’euros injecté sur le territoire. Ils concernent à 40% des créations de nouveaux sites, à l’instar de la méga plateforme de 50.000 m2 du répartiteur pharmaceutique américain Alloga à Meung-sur-Loire dans le Loiret. Vorwerk, le fabricant allemand du robot de cuisine Thermomix, implantera en 2024 une seconde usine en Eure-et-Loir où il est déjà installé. Du côté des extensions, soit 60% du total, sont notamment concernés le fabricant américain de solutions de lasers industriels MKS à Beaune la Rolande dans le Loiret, le laboratoire danois Novo Nordisk à Chartres en Eure-et-Loir, ou encore le groupe aéronautique hollandais Vallair sur l’aéroport de Châteauroux dans l’Indre.
Cette manne pour la réindustrialisation se chiffre également autour de plus de 3.500 emplois créés ou maintenus l’année dernière. S’ils s’inscrivent au sein d’une tendance nationale de forte attractivité de la France, comme en a attesté la sixième édition du sommet Choose France tenue mi-mai, les bons résultats enregistrés prennent une ampleur particulière en Centre-Val de Loire. La région se situe désormais au deuxième rang hexagonal, au regard de son PIB, pour les investissements des groupes internationaux. Environ 10% des salariés du Centre-Val de Loire sont employés par des entreprises à capitaux étrangers. Cette accélération fulgurante est due à un faisceau de facteurs favorables, selon Harold Huwart, vice-président régional délégué à l’économie.
Au plan géographique en premier lieu, le Centre-Val de Loire bénéficie à la fois de la proximité de l’Île-de-France et d’équipements de transports conséquents. « La desserte du territoire par plusieurs nœuds autoroutiers ainsi qu’une ligne de TGV constitue un atout central vis-à-vis des investisseurs français, mais aussi étrangers, précise l’élu régional. A fortiori dans un contexte de raréfaction des terrains disponibles en région parisienne ». Avec 20 hectares disponibles à Orléans, sept hectares à Tours et quatre à Chartres, l’offre du Centre-Val de Loire est en second lieu significative, même si elle reste insuffisante à moyen terme.
Pour pallier à ce manque prévisible, l’exécutif régional accélère la reconversion des friches industrielles et commerciales, en coordination avec les collectivités concernées. À la clé, la remise en fonction de plusieurs dizaines d’hectares disponibles dans les villes des six départements du Centre-Val de Loire « Quatre ou cinq sites purgés de toutes obligations environnementales et archéologiques sont d’ores et déjà en catalogue, assure Harold Huwart. Nous tablons sur 20 emplacements clés en main d’ici 2027 ».
Plutôt de l’accompagnement personnalisé que des subventions
La méthode employée par la région pour attirer les entreprises étrangères contribue enfin à la forte attractivité du territoire. Plutôt que de miser sur le montant élevé des subventions, qui attirent souvent les investissements à court terme, le Centre-Val de Loire met en avant sa réactivité à la fois pour répondre aux demandes d’implantation, mais aussi pour prospecter. Dev’up, l’Agence de développement régional créée en 2017, constitue son bras armé avec un accompagnement pendant toute la durée d’approche et de réalisation des installations.
« Ce rôle de facilitateur et de défricheur, conjugué avec de la main-d’œuvre qualifiée, des terrains disponibles, et des infrastructures satisfaisantes, est déterminant, poursuit Harold Huwart. Dans un contexte de concurrence entre régions, le Centre-Val de Loire, dépourvu de grandes métropoles, joue ainsi la carte de la personnalisation vis-à-vis des groupes étrangers cherchant à s’implanter en France ».
La recette semble porter ses fruits au vu des résultats passés et des projets d’investissements prévus en 2023. Ils se situent principalement au sein des filières d’excellences régionales. Dans l’agroalimentaire, Mars Petcare, numéro 2 mondial de la nutrition animale, implanté dans le Loiret, a annoncé investir 10 millions d’euros supplémentaires cette année. Cette enveloppe complètera les 87 millions d’euros déjà injectés l’année dernière pour moderniser et renforcer son outil industriel. Concernant l’industrie pharmaceutique, le laboratoire italien Chiesi prévoit une nouvelle tranche d’investissement de 60 millions d’euros sur son site de la Chaussée-Saint-Victor dans le Loir-et-Cher.
Selon plusieurs sources concordantes, le fabricant japonais de cosmétique Shiseido serait également sur le point d’annoncer des investissements significatifs à Ormes dans le Loiret. Ces premiers indicateurs positifs laisseraient donc entrevoir cette année un second millésime record en Centre-Val de Loire, selon l’élu régional.
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