Publié le 8 sept. 2023 à 11:14
Après avoir embauché des médecins généralistes et spécialistes pour lutter contre les déserts médicaux, le département de Saône-et-Loire s’attaque désormais à la pénurie de vétérinaires qui ne cesse de pénaliser les agriculteurs. De 2017 à 2021, le nombre de vétérinaires a augmenté de 3,5 %, alors que la demande de soins grimpe de 4 % par an. « Cela nécessiterait 10 vétérinaires de plus par an pour faire face », explique le département.
Pour développer son attractivité, la collectivité a donc lancé un plan de soutien sur cinq ans. Depuis le 1er septembre, les étudiants vétérinaires qui effectuent un stage en Saône-et-Loire sont éligibles à un forfait de 300 euros mensuels maximum pour se loger et d’une aide de 300 euros maximum pour financer leurs déplacements. Ces deux bourses peuvent être versées pendant trois mois maximum auprès de 10 élèves par an.
Une installation prise en charge à 40 %
Enfin, les étudiants en dernière année d’étude qui s’engagent à travailler en Saône-et-Loire un an après l’obtention de leur diplôme seront aussi accompagnés. Pour cela, il faut qu’ils « exercent leur activité de vétérinaire auprès des animaux de rente pendant 5 ans, sous statut libéral, associé ou salarié dans un établissement de soins vétérinaires », explique le département . Sous ces conditions, deux étudiants par an pourront bénéficier d’une aide de 300 euros par mois maximum sur une période maximale de 12 mois.
Des fonds sont également prévus pour les vétérinaires en milieu rural. Le département pourra financer 40 % des dépenses liées à l’installation de deux vétérinaires par an, pour une aide maximale de 24.000 euros par bénéficiaire. La collectivité pourra aussi prendre en charge 40 % de la modernisation d’une structure, à hauteur de deux dossiers par an et 16.000 euros maximum par vétérinaire.
Pour la Saône-et-Loire, qui compte aujourd’hui 282 vétérinaires, l’enjeu est de taille. En effet, le département comptabilise 6.615 exploitations, dont la moitié fait de l’élevage . Et sans suivi médical digne de ce nom, la qualité de l’élevage risque d’en pâtir sur le long terme.
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