Publié le 3 juil. 2023 à 14:39
Le tissu coopératif est toujours très vivace dans les Pays de la Loire. A tel point que le conseil régional, présidé par Christelle Morançais (ex-LR), a estimé que ce type d’entreprise n’avait plus vraiment besoin d’un soutien spécifique. La collectivité vient en effet d’abroger Capital SCOP, son dispositif phare d’aides pour les sociétés coopératives, dont les salariés sont les associés majoritaires.
Mis en place en 2011, quand la gauche était aux manettes, le mécanisme permettait d’apporter à chaque salarié-associé-fondateur une subvention égale à son apport en capital dans la limite de 5.000 euros par salarié. En tout, 850 associés ont bénéficié d’une subvention pour un total de 3,1 millions d’euros dans le cadre de la création de 91 entreprises, soit 34.000 euros par entreprise créée ou reprise en SCOP ou SCIC (société coopérative d’intérêt collectif).
Record en 2022
« Il est difficile d’évaluer si le versement de l’aide a été déterminant dans le choix de constitution de ce type d’entreprise », peut-on lire dans la délibération supprimant Capital SCOP. « De plus l’intervention en subvention, sans réel contrôle de son utilisation, ne paraît plus cohérente avec l’objectif d’efficience d’action publique », est-il écrit.
Pour l’opposition de gauche et écologiste, cette abrogation est « la preuve du désengagement de la majorité régionale sur l’économie sociale et solidaire (ESS) ». La conseillère régionale écologiste Solène Mesnager considère que « les ajustements au dispositif auraient pu être travaillés avec les représentants des SCOP et des SCIC, plutôt qu’une suppression pure et simple, sans alternative ».
Pour l’Union régionale des SCOP et SCIC Ouest, les entreprises ayant bénéficié de Capital SCOP ont vu leur effectif grandir de 40 % en dix ans. « Nous ne nous apitoyons pas sur nous-mêmes et nous engageons un début de réflexion sur un dispositif alternatif élargi », mentionne Loïc Julien, son directeur. Il évoque la possibilité d’ouvrir ce dispositif à des acteurs privés ou publics, dont d’autres collectivités désireuses de promouvoir l’ESS.
La dynamique des SCOP et SCIC reste forte dans le Grand Ouest. Un record a même été atteint en 2022 avec la création de 52 coopératives représentant 633 emplois sur un territoire couvrant les Pays de la Loire, la Bretagne et la Normandie.
« Il y a là un terreau culturel, une envie de faire et de vivre ensemble », confirme Loïc Julien. Ces créations peuvent se faire ex nihilo mais aussi par le biais de transmissions, à l’instar du constructeur à ossature bois You, situé près de Nantes, récemment repris par ses salariés. On assiste aussi à la conversion d’associations. Ce fut récemment le cas de la S-Factory, un espace de coworking tertiaire et industriel de 3.500 m2 sur le vieux quartier portuaire de Chantenay, à Nantes.
Des effectifs en hausse dans les SCOP de l’Ouest
Les SCOP et SCIC de l’Ouest ont globalement vu leur effectif augmenter de 11,9 % en 2022 et de 46,5 % en cinq ans. L’union régionale recense 543 entreprises adhérentes pour 15.230 emplois, dont 193 entreprises et 7.786 emplois dans les Pays de la Loire.
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