Indre-et-Loire : une nouvelle formation de technicien de maintenance, métier très demandé par les entreprises

Beaucoup d’offres. Peu de demandes. Le compte n’y est pas. Face aux besoins de plus en plus importants de techniciens de maintenance sur le marché du travail en Indre-et-Loire, Pôle Emploi va lancer, dès octobre, une nouvelle formation en alternance. Ce partenariat avec la Région, l’Afpa et le Greta doit permettre de répondre, en partie, à la pénurie de main d’œuvre.

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Si le bassin de la Touraine n’est pas le plus industrialisé, les besoins sont là. « Mais il y a quand même une dynamique qui s’est inscrite sur l’ensemble du territoire français, où l’on crée des emplois, où il y a des besoins et notamment sur le sujet de la maintenance. C’est très critique, il n’y a quasiment plus de techniciens de maintenance en disponibilité sur le marché du travail », précise Frédéric Lebleu, conseiller relations entreprise à Pôle emploi.

Une dizaine d’entreprises ont donc répondu à cet appel et accueilleront ainsi une ou plusieurs personnes dans leurs locaux, via cette nouvelle formation. Parmi elles, Plastivaloire, le spécialiste des pièces en plastique, basé à Langeais, où travaillent 400 salariés. Dans l’atelier de fabrication-injection où sont produits des coques d’enceintes ou des caches-interrupteurs, ils sont neuf techniciens de maintenance à s’affairer, autour des machines. Leur mission : paramétrer, prévenir les pannes, réparer. « Là, je tente de remettre le robot dans la prise de la pièce, et ça va prendre un peu de temps car je n’ai pas un bon visuel », explique Jean-Brice, carrément assis sur un bout de la machine.

Anticiper des départs en retraite

Pour l’instant, ils sont suffisamment nombreux pour effectuer toutes les tâches quotidiennes. Mais à l’avenir ? « J’ai un effectif vieillissant, reconnait Olivier Dreux, leur responsable. Dans deux ans, j’ai deux personnes, voire trois, qui vont partir en retraite. Et sur le marché, aujourd’hui, il n’y a pas grand monde qui est intéressé par les métiers de la maintenance. » Entre autres, parce qu’ils ne sont pas encore suffisamment valorisés.

Avec l’arrivée prochaine d’un alternant, Plastivaloire anticipe donc d’éventuels problèmes. Histoire de ne pas se retrouver le bec dans l’eau, le jour où il faudra vraiment embaucher quelqu’un. « Si on manque de personnel, ça peut avoir des conséquences directes, indique Arthur Courbot, le chargé de recrutement. La plus importante, ce serait l’arrêt de la chaîne de production. Aujourd’hui, pour nous, ce n’est pas quelque chose de envisageable, donc on met tout en œuvre pour ne pas que cela arrive en ayant un coup d’avance. L’objectif, c’est de pouvoir proposer, à la suite de l’alternance, un CDI. Sans attendre un départ. Car on connait les difficultés de trouver des techniciens de maintenance. En plus, avec cette formation, on va cibler un public plus large. Ce ne sera pas uniquement un recrutement sur CV et lettre de motivation. On va s’appuyer sur l’expertise de Pôle Emploi pour plutôt axer sur les compétences. »

Le job dating est prévu le 9 octobre. L’alternant suivra une formation de quatre mois pour obtenir un certificat en électricité. Puis il naviguera pendant un an entre son organisme de formation et Plastivaloire.

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