La saison estivale 2023 bat son plein en Indre-et-Loire et si l’été est bien plus morose que prévu côté météo, il l’est aussi côté fréquentation. Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration tire la langue. En effet, les professionnels du secteur s’attendaient a un été radieux pour les affaires mais c’est plutôt la douche froide.
Selon l’Umih, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, la baisse de fréquentation est de 30 et 70% pour la région Centre-Val-de-Loire pour le mois de juillet 2023. Concernant le département d’Indre-et-Loire, la baisse est de 30 à 50% pour les professionnels de Tours, jusqu’à moins 70% pour ceux de Loches et de Chinon, précise encore l’Umih. « Ce mois de juillet, malheureusement c’est comme une belle chanson, ça avait bien commencé, malheureusement ça a un peu dérapé. C’est la dégringolade avec la France mise sur les listes rouges par les tours operators avec les émeutes. Ils ont dissuadé les gens de venir en France. Et ça, ça nous a fait énormément de tort. Le problème, c’est que les gens planifient leurs vacances en amont, » précise Pascal Blaszczyk, le vice-président régional de l’Umih.
Une crise et des émeutes qui ont perturbé le secteur pendant les trois premières semaines de juillet et pousser les gros clients comme les Américains et les Japonais à changer de destination et à éviter la France. Des touristes étrangers qui reviennent ces derniers jours en Indre-et-Loire assure Pascal Blaszczyk. « On est mieux qu’en période de covid, mais nous ne sommes pas revenus à une vitesse, ni à une capacité équivalente à 2019. Le mois d’août présage une embellie. Les inconnus, c’est le coût de l’inflation. Là on a repris un petit coup derrière les oreilles avec les +10 % de l’électricité », précise encore le professionnel.
Pas de cohue dans les rues et les offices de tourisme
Du côté des offices de tourisme, on ne parle pas d’une grosse cohue , mais les tendances restent bonnes, avec une stagnation du côté d’Amboise, des chiffres de fréquentation de 2 à 3% au dessus de ceux de l’année dernière à la même époque pour ceux d’Azay-le-Rideau/Chinon. À Tours, les différents bureaux enregistraient, mercredi 26 juillet, 5.100 visiteurs contre 6.200 l’année dernière.
Des visiteurs venus, pour ce qui est de la clientèle étrangère, d’Espagne, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis, en ce qui concerne la Ville de Tours. La clientèle locale, elle, provient surtout d’Indre-et-Loire, de Loire Atlantique et Paris. La clientèle française est donc bien là, mais avec l’inflation, elle se serre la ceinture, avec moins de petits plaisirs au restaurant, et plus de sélections sur le choix de leurs activités touristiques.
Le succès des châteaux
Ce qui est sûr en revanche, c’est que nos touristes restent des amateurs de châteaux. Si celui d’Amboise reconnaît une très légère baisse de fréquentation les deux premières semaines de juillet, ceux d’Azay, Chenonceau ou encore la forteresse de Chinon, se portent bien. Du moins, les premières tendances sont bonnes assurent les professionnels, à Villandry, 2023 pourrait même devenir la meilleure année jamais réalisée.
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