Vendredi matin, nous sommes allés interroger des clients dans les stations-service, à Sainte-Sigolène. Notre objectif ? Recueillir leurs réactions au sujet de la hausse constante des prix des carburants depuis des semaines. Premier constat : il y a chez eux beaucoup plus de la résignation que de la colère.
Une baisse vendredi d’environ 5 %
À bien écouter, on comprend immédiatement qu’ils ont pleinement conscience que « les tarifs seront hauts pour un bon moment ». Jamais faire le plein n’a coûté aussi cher et ce sont des notes qui s’envolent.
Toutefois, certaines enseignes ont décidé de baisser leurs prix , en moyenne tourne autour de 5 %. Concrètement, les automobilistes retrouvent des tarifs en dessous de 1,90 euro le litre, aussi bien en gazole qu’en essence. Une bonne nouvelle qui fait l’unanimité : cette barre au combien symbolique des 2 euros qui s’éloigne est bien accueillie.
Mais pour Kamel, rencontré à la pompe, la facture reste salée. « Le cap des 2 euros par litre d’essence, c’est un palier difficile à accepter. Déjà, pour moi, 1,80 euro c’est trop cher. Habituellement, je mettais 20 à 30 euros dans mon réservoir. Désormais, c’est 50 euros et l’essence part aussi vite. Je suis passé du simple au double. »
Pour Cédric, avoir une grande voiture familiale (il est en couple avec trois enfants), le constat est amer. « Quand on veut faire un grand plein, notamment pour partir en vacances, on s’aperçoit qu’on ne fait pas le plein complet du réservoir avec 100 euros. »
« Maintenant, un plein, ça me fait dépasser par moments les 150 euros »
Sur les nombreuses personnes que nous avons interviewées dans les stations-service, on peut remarquer que beaucoup roulent encore au diesel et en voiture de gabarit plutôt petit (genre Citroën C3, Renault Modus, Peugeot 208). Avec un parcours moyen de 15 000 km annuel. Laurent est de ce cas : « J’ai un diesel économique : il consomme du 5 litres aux 100 km. Je fais mon plein tous les quinze jours mais, maintenant, ça me fait dépasser par moments les 150 euros. Mon passage à la pompe, c’est un vrai budget. »
Grosse galère pour les chauffeurs de poids lourds
La Sigolénoise Cindy Ruel travaille à son compte en conduisant son camion pour des transports à destination du BTP. Elle a acheminé divers matériaux, par exemple sur la déviation d’Yssingeaux. Pour autant, elle doit faire le plein de gazole routier sur le territoire, comme elle nous l’explique. « Je constate que sur le secteur de Sainte-Sigolène et de Monistrol-sur-Loire, il n’y a hélas pas de pompes spécifiques pour remplir les réservoirs de poids lourds. Avec un tarif à presque 2 euros le litre, il serait souhaitable de voir le plafond de carte bancaire être relevé. En fonction des cartes, il est aux alentours de 150 euros. Avec un réservoir de camion de 850 litres, il faudrait faire plus de dix passages à la pompe pour le remplir… »
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