Haute-Loire : les Restos du cœur vont « devoir laisser du monde au bord de la route »

France Bleu Saint-Etienne Loire : Vous avez un peu moins de 300 bénévoles sur le département de la Haute-Loire ? Est ce que c’est un chiffre qui évolue par rapport aux dernières années ?

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Jacques Breysse, président des Restos du cœur en Haute-Loire : Non. Il est relativement stable. Le nombre de bénévoles qui participent aux Restos du cœur est relativement stable depuis quelques temps maintenant.

C’est un socle qui est important, alors que le nombre de personnes accueillies, lui, augmente. Au niveau national, on parle de 25 % de hausse. Pour cette campagne d’hiver, vous êtes où en en Haute-Loire ?

La Haute Loire est à l’image du national, avec peut être un petit peu moins, plutôt 20 % de hausse du nombre de personnes accueillies. Toutes les couches sociales sont en augmentation.

C’est primordial que les Français restent mobilisés pour vous aider ?

Absolument. Vous êtes tous au courant des difficultés des Restos pour arriver à faire face à l’accroissement de la demande. Donc on a vraiment besoin d’être très aidés par les différents dons auprès de notre association, évidemment.

Effectivement, la demande est en hausse. Les règles d’admission ont dû être modifiées cet hiver en Haute-Loire et partout en France. Vous ne pouvez plus aider tout ceux qui en auront besoin. Il va falloir prioriser cet hiver ?

Oui et c’est dur à dire en effet. Les critères d’admission à l’aide alimentaire ont été modifiés, par rapport au nombre de personnes accueillies et pour pouvoir donner à tout le monde. C’est vrai que pour la première fois de leur existence, les Restos du cœur vont devoir arbitrer pour pouvoir servir tout le monde et donc inévitablement laisser certaines personnes au bord de la route. Il faut louer la qualité de nos bénévoles pour faire face parfois à de l’agacement, de l’énervement qui est compréhensible.

Parce qu’il y a du désespoir. Le barème d’attribution change, les portions sont réduites aussi. C’est une des réalités de cet hiver.

Jusqu’à maintenant, une personne seule bénéficiait de de neuf repas par semaine et là, elle n’en aura plus que sept. Et les familles, elles, ne bénéficieront plus que de quatre repas alors que jusqu’alors elles en avaient six. Donc c’est là aussi une minoration de ce qu’on leur verse que leur sert plutôt. Si on veut donner à tout le monde, on doit réduire un petit peu la part de chacun.

L »objectif, c’est d’arriver à passer l’hiver, donner à tout le monde durant toute cette période ?

C’est le challenge parce qu’on démarre juste les inscriptions d’hiver, c’est à dire qu’on a peu de visibilité sur les mois qui viennent et qui sont cruciaux pour nous. On va fonctionner au jour le jour.

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