Harold Huwart, vice-président de la Région Centre-Val de Loire, met les investissements de la transition écologique au centre de son action

, Harold Huwart, vice-président de la Région Centre-Val de Loire, met les investissements de la transition écologique au centre de son action

Alors que la Région Centre-Val de Loire accompagne fortement les entreprises, pendant et depuis la fin de la crise sanitaire, elle décide d’accélérer son soutien aux investisseurs dans la transition écologique et énergétique. C’est la mission première de Harold Huwart, vice-président du Conseil régional en charge du développement économique.

1,2 million de m² de nouveaux bâtiments industriels en 2022

Quelles sont les orientations économiques de la Région en cette rentrée ?
Sur le plan de la conjoncture régionale, nous continuons d’avoir des inquiétudes liées au scénario international, et notamment aux marchés financiers qui sont sensibles au retour de l’inflation et la hausse des taux d’intérêt bancaires. Ceci dit, nous constatons une résistance évidente de l’économie régionale avec un effet de catapulte du plan de relance. Nous sommes également agréablement étonnés de la capacité de résistance des entreprises grâce à l’injection de la monnaie dans les circuits économiques, ces dernières années. Cela se traduit par des records régionaux : celui de la construction de bâtiments industriels. En 2022, le Centre-Val de Loire a vu la construction d’1,2 million de mètres carrés de nouveaux bâtiments. C’est deux fois plus qu’en 2019. Nous avons également de bons chiffres sur le plan des investissements étrangers en Centre-Val de Loire. Ils ont créé l’équivalent de 3.500 emplois nouveaux sur nos territoires en 2022 et 2023 sera du même calibre.

Harold Huwart tire la sonnette d’alarme sur la souffrance des entreprises régionales face à l’explosion des prix de l’énergie

Avez-vous des exemples pour l’année 2023 ?
En Eure-et-Loir, par exemple, cela s’est traduit par la construction du deuxième site Vorwerk à Châteaudun. L’Eure-et-Loir, grâce à son socle industriel, réalise un joli record à l’export. 461 millions d’euros d’excédent commercial avec l’extérieur. Ce solde est dû, bien sûr, aux deux secteurs phares : la pharma et les cosmétiques. Le deuxième département est le Cher, qui a réalisé 180 millions d’euros d’excédent commercial, notamment avec les sous-traitants de l’industrie d’armement. Notre taux de chômage régional et départemental est très nettement en dessous de la moyenne nationale, autour de 6,5 % de la population active.

Vu la réalité fragile de cette rentrée, avez-vous d’autres inquiétudes ?
Nous en avons, en particulier, dans le secteur des services qui connaît une décroissance de son activité, notamment le commerce, du fait des contraintes sur le pouvoir d’achat, car les salariés et les ménages ont moins d’argent à consacrer à cette dépense et réorientent leurs choix vers d’autres dépenses. Cela n’impacte pas, bizarrement, le secteur du tourisme qui va connaître des chiffres records au moins égaux à ceux de 2022. Les visites du patrimoine sont équivalentes à celles de l’année dernière. La Loire à vélo, avec 1,8 million de visiteurs, se maintient, et les locations en camping augmentent de près de 20 %. Les retombées sont de l’ordre de 60 millions d’euros pendant cette saison touristique. L’hôtellerie est stable en termes de chiffre d’affaires, mais la fréquentation est en baisse. Le seul problème reste celui de la restauration. Nous pourrons être dans le peloton de tête des régions les plus attrayantes cette année. La cathédrale et Chartres en lumières ont drainé plus de monde que les années précédentes.

Accompagner la décarbonation des entreprises

Et le soutien aux entreprises.
82 % de nos chefs d’entreprise disent qu’ils sont bloqués dans leur développement par le manque de main-d’œuvre. Nous constatons la baisse du nombre de projets d’investissement par rapport à l’an dernier où 60 % des entrepreneurs répondaient qu’ils étaient engagés dans une démarche d’investissement, ils ne sont plus que 50 % en 2023. Ceci est dû au brouillage international et aux taux d’intérêt. Pour accompagner les entreprises, la Région a orienté ses engagements de financement à la transition environnementale, la transition énergétique. La crise du début d’année a stoppé net le développement économique de plusieurs secteurs d’activité. Les prix de l’électricité sont très élevés et ceux du gaz risquent de repartir à la hausse. Nous avons commencé à déployer ces investissements en direction des entreprises qui s’engagent dans toutes les sobriétés dont celle de l’eau. Nous avons transformé notre action en profondeur, car il faut accompagner la décarbonation, l’installation des chaudières, des dispositifs d’économie d’eau, de réduction de consommation électrique, etc. Plus de la moitié des 70 millions d’euros de budget sont fléchés vers cette thématique. À cela, nous ajoutons les outils de garantie aux entreprises qui leur permettent d’obtenir des crédits nécessaires à leur développement.

Les Assises de l’eau prévues pour l’automne

La question de la sobriété dans la gestion de l’eau est en train de devenir aussi brûlante que celle des énergies. Pour les entreprises locales, Harold Huwart est conscient des investissements importants à faire dans ce domaine : « Nous avons énormément d’efforts à faire en matière de gestion de l’eau, car nos industries sont très consommatrices de cette richesse vitale pour les entreprises comme pour les ménages. J’ai des usines dans le Perche qui consomment 30.000 m² d’eau par an et qui vont devoir faire beaucoup d’investissements. C’est un peu comme les collectivités locales qui doivent aussi faire des économies. Cela fera l’objet, à l’automne, des Assises de l’eau au niveau régional. Il y a une urgence de passer à une tarification progressive de l’eau des grands comptes, sur le principe : “Plus on consomme, plus l’eau est chère”. Ceci les incitera à faire plus d’économies et à investir dans ce sens. C’est ce que nous avons fait au niveau de Nogent-le-Rotrou en 2017. On ne peut pas tout faire payer par le seul contribuable. Les plus gros utilisateurs doivent mettre à la main à la poche. »

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