Recycler des plastiques pour en faire des emballages alimentaires, tel est l’objectif que s’est fixé Paprec sur son site de Fragnes-la-Loyère, à proximité de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Grâce aux 26 millions d’euros investis (dont 5,5 millions provenant de l’Ademe), l’usine – l’une des 12 que compte le groupe dans le recyclage des plastiques -, fait office de vitrine dans le domaine de l’économie circulaire. Avec sa chaine de sur-tri ultra moderne signée Pellenc et sa quatrième ligne d’extrusion, l’unité, qui a doublé de superficie en deux ans, a bien l’intention de trouver de nouveaux débouchés à ses plastiques, dont la grande majorité provient de poubelles jaunes.
Spécialisé dans la régénération de polypropylène (PP) et de polyéthylène haute densité (PEHD) – deux résines parmi les plus utilisées -, l’industriel mise particulièrement sur le PEHD. Le plastique qui provient de bouteilles de lait, de flacons de shampoing et autres barquettes, représente 60% des 55 000 tonnes de déchets livrés désormais sur le site. 40 000 tonnes de plastiques recyclés en résultent à destination des plasturgistes. Une fois triée par résine et couleur, lavée et broyée, la matière transformée en granulés termine surtout en tubes annelés, membranes de drainage et poubelles. Faute de mieux. Issue d’un procédé mécanique qui n’a pas encore reçu l’agrément de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa), la matière recyclée n’est toujours pas considérée comme apte au contact alimentaire. Pour l’instant, seul le polyéthylène téréphtalate (PET), le plastique des bouteilles, est autorisé à redevenir une bouteille en Europe. Mais le PEHD devrait suivre.
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Amorcer une diversification
Les législations française et européenne prévoient en effet l’incorporation de taux minimaux de plastiques recyclés dans certains emballages comme les bouteilles de lait d’ici à 2030. Sophie Sicard, directrice adjointe du développement durable et des affaires institutionnelles France et Europe du groupe Paprec, a bon espoir que le rPEHD (le PEHD recyclé) obtienne le feu vert des autorités d’ici à 2026. En attendant, la directrice du groupe informe que l’usine recevra d’ici quelques mois l’approbation de la FDA (l’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments). De quoi amorcer une diversification et améliorer la rentabilité du site, car l’emballage non alimentaire est présenté comme un levier de croissance. Bidons de lubrifiants et produits industriels font d’ores et déjà partie de la liste des futurs débouchés. Outre l’emballage, des discussions sont aussi engagées avec des acteurs de la filière du jouet à qui Paprec pourrait fournir des granulés colorés.
« Les nouvelles technologies du site améliorent significativement la qualité du matériau recyclé afin qu’il ait les mêmes caractéristiques que lors de son utilisation initiale », indique David Verrien, directeur de production du site bourguignon qui prévoit, dans un second temps, le recours à l’intelligence artificielle « pour développer l’alimentarité ». Entreprise familiale, Paprec, qui compte 13 000 collaborateurs répartis dans 18 pays, a réalisé 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022 et vise 3 milliards d’euros en 2023. Acteur historique de la gestion des déchets, le groupe est aussi, depuis 2021, l’un des trois principaux acteurs français de la valorisation énergétique des déchets.
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