Ehpad : le label Humanitude débarque en Saône-et-Loire

, Ehpad : le label Humanitude débarque en Saône-et-Loire

Publié le 19 sept. 2023 à 15:33

Un peu plus d’un an après la révélation de cas de maltraitance chez Orpea par le journaliste Victor Castanet, le label Humanitude, créé il y a trente ans par l’association Asshumevie, prend encore plus de valeur. 30 établissements sont aujourd’hui labellisés en France et le dernier en date est la Maison Robinson basée à Digoin, en Saône-et-Loire. Cette structure médicalisée, qui héberge 39 patients atteints de troubles cognitifs comme Alzheimer ou des maladies apparentées, a dû remplir 500 critères et respecter des méthodes de soins favorisant la bientraitance pour respecter le cahier des charges du label.

5 critères

La méthode « Humanitude » repose sur les cinq points clefs suivants : « zéro soin de force sans abandon de soin ; respect de la singularité et de l’intimité ; vivre et mourir debout ; ouverture de la structure vers l’extérieur et lieu de vie, lieu d’envie ».

Selon Jean-Christophe Guillemin, le directeur de la structure, cette approche a permis à l’équipe de « passer du statut de simples soignants à de véritables accompagnants ».

Rétablir la dignité des personnes âgées

Elle passe par exemple par une assistance à la mobilité. « Au lieu de déplacer nos habitants systématiquement en fauteuil roulant, on prend vingt minutes avec eux pour avancer à pied quand ils en sont capables, même si ça prend du temps », lance-t-il. Cette méthode a même permis à des patients qui ne marchaient plus du tout de recommencer la marche.

Nadia Ligerot, référente Humanitude pour l’établissement, insiste aussi sur l’importance du respect du consentement. « Avant d’entrer dans une chambre, nous devons toquer trois fois à la porte, puis réessayer encore quelques fois, pour obtenir l’aval du patient ou le prévenir que nous allons entrer. Ensuite, avant d’envisager chaque soin, on saisit le regard de la personne, puis on lui parle, avant de pouvoir lui toucher la main. S’il faut faire le soin quelques minutes plus tard, on décale », explique-t-elle.

En outre, les proches des patients veulent venir les voir quand ils le souhaitent, « même la nuit, sous certaines conditions » et de nombreuses activités avec l’extérieur sont organisées (écoles, crèches, centres de loisirs…)

Une réorganisation

Des méthodes qui prennent du temps, mais qui n’ont pourtant pas nécessité de recrutements supplémentaires. « C’est un travail de groupe. Ça a été possible grâce à l’investissement de toute l’équipe qui s’est adaptée au début », note le directeur. « Ça secoue les soignants car ça remet en question des techniques anciennes qui étaient certes pleines de volontés mais manifestement pas les bonnes », ajoute Nadia.

Le label n’est effectif que pour cinq ans et des contrôles seront faits chaque année par Asshumevie dans l’établissement. À ce jour, la maison Robin est le premier établissement à décrocher le label dans le département, mais trois autres établissements sont engagés dans ce processus : la résidence Les Opalines de Digoin, l’Ehpad Filiéris de Montceau-les-Mines et le Centre hospitalier de Chagny.

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