Les Français travaillent-ils plus ou moins d’heures que leurs voisins européens ? Tout dépend du type d’emploi. Mais selon une étude publiée ce mercredi par l’institut Rexecode sur la base de statistiques européennes, la durée annuelle du travail est plus courte en France que dans la plupart des pays européens, surtout pour les salariés à temps complet. La durée effective annuelle moyenne déclarée par les salariés à temps complet, interrogés par l’enquête Force de Travail d’Eurostat, est de 1 668 heures, contre une moyenne européenne de 1 792 heures.
Seuls les Finlandais travaillent moins que les Français
Un salarié à temps complet en France travaille 65 heures de moins qu’en Espagne, 122 heures de moins qu’en Allemagne, 162 de moins qu’en Italie, ou encore 375 heures de moins qu’en Roumanie, où le temps de travail annuel des salariés à temps plein est le plus élevé d’Europe. Les chiffres indiquent que globalement, les salariés à temps complet font plus d’heures à l’année dans les pays de l’est de l’UE qu’en Europe du nord ou de l’ouest.
Sur l’ensemble des pays étudiés, seuls les Finlandais travaillent moins que les Français chaque année (28 heures de moins).
Rexecode relève que ces écarts sont assez stables depuis 2005, sauf celui avec l’Allemagne « où la durée annuelle du travail effectif a diminué entre 2006 et 2019 tout en restant largement supérieure à la durée en France ».
La différence de trois semaines pour les salariés à temps complet français et allemands s’explique pour un tiers par une durée de travail hebdomadaire plus courte d’une heure en France, pour près d’un tiers par les arrêts de maladie (2,1 semaines en France contre 1,2 en Allemagne) et pour le reste par les congés. En Allemagne, les salariés à temps complet travaillent 44,8 semaines, contre 42,9 dans l’Hexagone.
L’étude note par ailleurs que la France a accusé la plus forte baisse de durée effective du travail parmi les principaux pays européens depuis 1998, avec -241 heures par an, contre -198 heures en Allemagne et -110 heures en Espagne. « Cette baisse est concentrée sur la période 1998-2005, période pendant laquelle s’est progressivement mise en œuvre la réforme des 35 heures », peut-on lire.
Salariés à temps partiel : la France proche de la moyenne
Mais la durée effective de travail de l’ensemble de salariés, qui comprend ceux à temps partiel, est légèrement plus élevée en France qu’outre-Rhin, la proportion de salariés à temps complet y étant plus forte qu’en Allemagne et dans les pays d’Europe du Nord. Elle est ainsi de 1 550 heures en France, contre 1 529 heures en Allemagne, l’Espagne (1 615 heures) et l’Italie (1 685 heures) restant au-dessus.
Les salariés à temps partiel travaillent en outre en moyenne 971 heures par an en France, soit 58 % de la durée d’un temps complet, contre 923 heures en Allemagne (52 % d’un temps complet). Ce chiffre est légèrement supérieur à la moyenne de l’UE, où les salariés à temps partiel travaillent en moyenne 952 heures tous les ans.
C’est à Malte, en Italie et en Roumanie que les travailleurs à temps partiels font le plus d’heures (plus de 1 070 heures par an).
« Cette durée un peu plus importante » du travail de l’ensemble des catégories de salariés en France « coexiste avec un taux d’emploi plus faible » et « un travail à temps partiel davantage subi que dans d’autres pays », selon Olivier Redoulès, directeur des études de Rexecode.
Indépendants : plus d’heures en France que dans le reste de l’UE
L’enquête note enfin que les Français exerçant un emploi non-salarié à temps complet travaillent en revanche plus que les indépendants dans la plupart des autres pays de l’Union européenne. Seuls la Belgique, l’Autriche, la Pologne, la Grèce et l’Irlande affichent des nombres d’heures travaillées plus élevés que dans l’Hexagone.
« Dans l’ensemble des pays de l’Union européenne, les non-salariés travaillent plus longtemps que les salariés mais dans des proportions sensiblement différentes de ce qui est observé en France », pointe l’étude. Ainsi, l’écart de durée du travail entre non-salariés et salariés à temps complet est de 20 % pour l’Allemagne, 21 % pour l’Italie, 24 % pour l’Espagne, mais grimpe à 34 % pour la France.
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