À Monts, en Indre-et-Loire, les 225 travailleurs de l’usine Recipharm font grise mine. Elle doit fermer d’ici au premier semestre 2025, rapporte Le Parisien, le 27 novembre 2023. Malgré deux années d’efforts intenses visant à améliorer la qualité et la durabilité du site, le laboratoire pharmaceutique spécialisé dans le remplissage et le conditionnement de produits justifie, dans un communiqué, que les initiatives majeures entreprises n’ont pas produit les résultats escomptés, compromettant la viabilité économique du site.
Officiellement, le groupe suédois, comptant 9 000 employés dans le monde, dont un millier en France, déclare, conformément à la loi, déployer des efforts pour trouver un repreneur. Toutefois, au printemps 2021, au cœur de la crise sanitaire, Recipharm, partenaire clé du groupe américain Moderna, avait été sélectionné pour conditionner en urgence les vaccins contre le Covid-19, doublant ainsi sa capacité de production pour honorer un contrat portant sur 100 millions de doses.
À LIRE AUSSI Covid-19 : l’épidémie repart, notre carte de France par département
Lors de sa visite à Monts en avril 2021, Agnès Pannier-Runacher, alors ministre déléguée à l’Industrie, avait promis de débloquer 35 millions d’euros sur un projet évalué à plus de 50 millions, au titre de l’accompagnement des entreprises engagées dans la lutte contre le Covid. Cependant, Recipharm ne recevra finalement qu’une quinzaine de millions d’euros, une somme que Bruno Vennetier, le nouveau directeur de l’usine, aurait promis de rembourser à l’État.
Une baisse de salaire de 6% en décembre 2022
Il y a trois ans, se souvient Serge Aumont, délégué syndical FO, Recipharm était un lieu dynamique. Cependant, l’enthousiasme collectif s’est rapidement dissipé une fois la pandémie maîtrisée. En décembre 2022, les 350 salariés ont consenti à une réduction de leur rémunération de 6 %, liée à une diminution du temps de travail, pour amortir le choc d’une première baisse d’activité. Quatre mois plus tard, un plan de départs volontaires a réduit les effectifs de 95 postes.
Une cadre, interrogée par Le Parisien, ne peut cacher son incompréhension : «Nous savions tous que la société n’allait pas bien, mais je ne m’attendais pas à une condamnation à mort.» La colère des salariés est d’autant plus grande que la production ne s’est pas effondrée. «On honore les commandes de tous nos autres clients, principalement des produits anesthésiques», poursuit cette salariée, espérant une reprise sur le fil de ce vaste site industriel de 10 hectares, racheté en 2007 à AstraZeneca.
De leur côté, les syndicats prévoient de saisir le préfet d’Indre-et-Loire et le ministère de l’Économie. «Le gouvernement, qui veut réindustrialiser le pays, a une responsabilité. Il se doit d’intervenir dans le dossier afin d’éviter un énorme gâchis. Il est hors de question de mourir en silence. Nous allons montrer les muscles», prévisent Serge Aumont auprès du Parisien.
Recevez nos dernières news Chaque matin, les infos à retenir sur les marchés financiers.
La fonction de ecoparc-sologne.fr étant de collecter sur le web des articles sur le sujet de Les Affaires en Sologne puis les diffuser en répondant au mieux aux interrogations des personnes. L’équipe ecoparc-sologne.fr vous soumet cet article qui parle du sujet « Les Affaires en Sologne ». Cette chronique a été reproduite du mieux possible. Vous avez la possibilité d’écrire en utilisant les coordonnées fournies sur le site pour apporter des explications sur cet article qui traite du thème « Les Affaires en Sologne ». En consultant régulièrement nos contenus de blog vous serez informé des futures parutions.