Sur le site de Chavanon, à Monistrol-sur-Loire, on souffle, on enroule, on chauffe et on fige le polyéthylène. Chez Barbier, cette fabrication de plastique date de 1955, avec Abel Barbier qui découvre le procédé de l’extrusion de polyéthylène. Depuis, la société s’est développée et a ouvert plusieurs antennes dans le département. Aujourd’hui, Barbier compte cinq sites : deux à Sainte-Sigolène – le berceau de l’entreprise -, une à Grazac, à Lavoûte-Chilhac et à Monistrol-sur-Loire.
Une démarche responsable
C’est dans cette dernière que le préfet de la Haute-Loire, Yvan Cordier, et le sous-préfet d’Yssingeaux, Fabrice Bonicel, se sont rendus jeudi 5 octobre. Le président du groupe Barbier, Serge Vassal, a pu expliquer le fonctionnement du site monistrolien, d’une surface de 25 hectares.
Des usines, sortent du film plastique à destination des industries, du monde agricole et des sacs. Pour les deux premiers destinataires, la production concerne principalement l’emballage.
Malgré la mauvaise réputation écologique du plastique, l’entreprise cherche des solutions. « Il faut trouver le bon emballage », indique Serge Vassal. Autrement dit, choisir le meilleur matériau possible, qu’il soit en verre, plastique ou carton.
À quelques centaines de mètres du site de fabrication, une autre usine tient un rôle tout aussi important. À Chavanon V, « on ne recycle pas les déchets, on les régénère. » Devant les murs, des palettes en plastique usées occupent une grande partie de l’espace.
12.000 tonnes traitées par an
Cette idée de valorisation des plastiques n’est pas nouvelle chez Barbier puisque le premier site dédié à ce sujet a été construit en 1980. Celui de Monistrol-sur-Loire date de 2015. Il traite les déchets de production du site voisin, les déchets ménagers, ceux des industries ainsi que de la grande distribution et, enfin, ceux du monde agricole. Quelque 12.000 tonnes de déchets sont traitées sur place par an.
La régénération du plastique permet au groupe Barbier de l’incorporer dans sa production, avec en moyenne 30 % de matière recyclée dans ses films plastiques. L’objectif dans le futur est de « continuer notre projet de décarbonisation et d’intégrer toujours plus de matières recyclées. »
Pierrick Lescop
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