L’exercice de présentation du bilan économique régional 2022 par l’Insee a également été l’occasion de se pencher sur l’année en cours.
Alors que l’inflation commence à décroître (+5,2 % en ce mois de mai), « nous faisons plusieurs hypothèses, mais aucune n’est catastrophique. De janvier à avril, l’économie régionale est toujours résiliente, même si l’activité décroît par rapport à 2022 », émet David Hueber, responsable du pôle études de la Banque de France Centre-Val de Loire. Celle-ci table sur une hausse du PIB français de 0,2 % au premier trimestre et peut-être +0,1 % pour ce printemps.
« Les difficultés d’approvisionnement diminuent, mais celles liées au recrutement continuent », constate-t-il.
Arrêt de la hausse des crédits aux entreprises
Concernant le BTP, à cause de la hausse des taux bancaires depuis mi-2022, il évoque une « très faible croissance », cette année, dans ce secteur déjà touché par de fortes difficultés de recrutement et l’inflation.
La hausse des taux bancaires a eu pour conséquence de stopper la croissance des crédits aux entreprises et de leurs investissements. Le remboursement, en cours, des prêts garantis par l’État ne pose pas trop de problèmes : sur 21.000 entreprises régionales l’ayant touché, seule une vingtaine a demandé une médiation, depuis février 2022.
Concernant l’année 2022, sur fond d’inflation, l’Insee constate que l’activité s’est maintenue. Le nombre d’emplois salariés a augmenté.
Le plus haut niveau d’emplois en trente ans
La croissance était au rendez-vous en 2022, mais a faibli (+1 %). « La construction et l’industrie n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant-crise. L’Indre et le Cher font moins bien », souligne Samuel Balmand, chef du service études de l’Insee.
L’emploi a augmenté de 0,8 %. C’est, avec 941.000 salariés, « le plus haut niveau des trente dernières années », ajoute Samuel Balmand. L’embellie concerne surtout l’agriculture et le tertiaire. C’est moins bien dans l’Indre et le Cher. 64 % des embauches se font sous la forme de CDD courts, en hausse de 15 %. Le nombre de CDI croît de 14 %.
Le taux de chômage, de 6,7 % fin 2022 (7 % dans le Loiret), est stable. Il descend à 6 % dans le Loir-et-Cher et monte à 7,5 % dans le Cher. Le nombre de demandeurs d’emploi baisse, surtout pour les plus de 50 ans.
Le taux de chômage continue de baisser dans le Loiret
Retournement dans l’industrie
L’industrie a connu un « retournement ». Si l’emploi industriel n’a pas retrouvé son niveau post-Covid, il a augmenté de 0,7 % l’an passé. Bonne nouvelle alors que la baisse était continue de 2011 à 2021.
Selon David Hueber, de la Banque de France, les commandes ont été « satisfaisantes » en 2022 dans l’industrie, même si les problèmes d’approvisionnement ont concerné 64 % des chefs d’entreprise sondés au printemps 2022 (chiffre tombé à 40 % en décembre) et si les problèmes de recrutement en affectaient la moitié.
Selon lui, la hausse des prix de production a dépassé celle des chiffres d’affaires, hormis dans divers secteurs en forte reprise, tels que l’aéronautique ou la cosmétique. Les autres ont vu leurs marges se réduire.
Hausse record des logements collectifs
Dans la construction, la tendance était dynamique, malgré les prix, surtout pour les logements collectifs (+17 %, « le plus haut niveau depuis vingt ans ») alors que les maisons individuelles chutaient de plus de 5 % (« le plus bas niveau depuis vingt ans »). 60 % des dirigeants ont des difficultés à recruter.
La création d’entreprises est stable, à un niveau élevé. 60 % sont le fait de microentrepreneurs. Ces derniers sont plus nombreux à déclarer un chiffre d’affaires. La création a augmenté de 22 % dans l’industrie.
Les défaillances, l’an dernier, ont augmenté de 53 %, rattrapant les records de faiblesse atteints en 2021. Dans l’industrie, elles n’ont progressé « que » de 29 % (+65 % en France). Elles ont en revanche particulièrement touché les services aux particuliers et la restauration. Le niveau augmente encore cette année. Il est revenu à celui de 2019.
Les faillites en hausse de 54 % dans le Loiret
L’activité agricole, selon la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF), a été marquée pour un déficit hydrique de 20 % et des températures supérieures à la normale de 1 degré, d’octobre 2021 à septembre 2022. La hausse des coûts de production est générale.
Les rendements « corrects sans être euphoriques » ont été compensés par la forte hausse des cours, jusqu’à 420 euros la tonne de blé en avril 2022 (220 aujourd’hui), suite aux incertitudes de livraisons ukrainiennes. Ces hausses ont porté sur l’alimentation animale, handicapant les éleveurs.
La production de vin a été bonne, avec des prix élevés.
Carole Tribout.
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